L’administration Biden interdit la construction d’usines de semi-conducteurs « de pointe » en Chine pendant 10 ans

Par Andrew Thornebrooke
16 septembre 2022 09:21 Mis à jour: 16 septembre 2022 09:21

L’administration Biden a annoncé cette semaine que les entreprises de technologie qui reçoivent des fonds au titre de la loi CHIPS et Science, d’un montant de 280 milliards de dollars, se verront interdire de construire des installations de pointe en Chine pendant une période de 10 ans.

La secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, a annoncé cette règle lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 6 septembre. Cette règle est une étape importante pour la sauvegarde de la sécurité nationale.

« Les entreprises qui reçoivent des fonds [CHIPS] ne pourront pas construire d’installations de pointe ou de technologie avancée en Chine pendant une période de 10 ans », a déclaré Mme Raimondo. « Les entreprises qui reçoivent cet argent pourront développer leurs usines de puces électroniques classiques en Chine pour répondre aux besoins du marché chinois. »

« Nous allons également mettre en place des garde-fous pour garantir que ceux qui reçoivent des fonds CHIPS ne puissent pas compromettre la sécurité nationale. Ils ne pourront pas utiliser cet argent pour investir en Chine. Ils ne pourront pas développer les dernières technologies en Chine. Ils ne pourront pas envoyer des technologies de pointe à l’étranger. »

Le président américain Joe Biden a signé la législation CHIPS au mois d’août. Cette loi sur les dépenses vise à donner un coup de fouet à la base nationale de fabrication et de recherche en matière de semi-conducteurs.

Les États-Unis, comme une grande partie du monde, dépendent actuellement de Taïwan et de la Chine pour la quasi-totalité de leurs besoins en matière de fabrication de semi-conducteurs. Cette dépendance soulève un problème, car les puces sont nécessaires à la fabrication de nombreuses applications modernes, allant des véhicules grand public aux missiles hypersoniques.

La dépendance à l’égard des chaînes d’approvisionnement étrangères, combinée à une relation sino-américaine de plus en plus conflictuelle et aux conséquences engendrées par les nombreuses politiques relatives au Covid-19, a créé une pénurie mondiale de micropuces qui a entraîné une hausse considérable de la demande et des prix des technologies connexes.

Les agences de renseignement américaines ont également déclaré que le Parti communiste chinois (PCC), qui dirige la Chine en tant qu’État à parti unique, est engagé dans une vaste campagne destinée à acquérir des technologies américaines avancées en recourant à l’espionnage et aux transactions commerciales.

De même, un rapport établi par le Centre pour la sécurité et les technologies émergentes de l’université de Georgetown stipule que l’aile militaire du PCC utilise des semi-conducteurs américains de pointe pour développer sa propre intelligence artificielle.

Les propos de Mme Raimondo devraient donc apaiser certaines craintes de voir des entreprises technologiques utiliser les fonds du CHIPS comme une caisse noire pour concevoir des puces avancées aux États-Unis, qu’elles pourraient ensuite délocaliser en Chine pour les fabriquer.

« S’ils prennent l’argent, ils ne pourront pas l’utiliser pour investir en Chine, ils ne pourront pas construire une usine de pointe en Chine pendant une période de 10 ans », a-t-elle déclaré. « S’ils développent leurs usines de puces électroniques classiques en Chine, ce sera uniquement pour répondre au marché chinois. »

« Et, à propos, s’ils prennent de l’argent et agissent ensuite de la sorte, nous récupérerons l’argent. »

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