Malgré la crainte constante du régime chinois que les dirigeants américains avaient comploté depuis longtemps un « changement du régime » mené par les États-Unis, un ancien responsable de l’administration Obama a déclaré qu’il n’y avait jamais eu de tel plan ni même une discussion qui aurait pu être vaguement liée à cette idée. Cette révélation dévoile une fois de plus la nature paranoïaque du régime chinois et permet également de poser des questions au sujet de l’engagement de l’administration d’Obama dans la promotion des principes de la démocratie et de la liberté dans le plus grand État autoritaire du monde.
Evan Medeiros, qui a servi six ans – de 2009 à 2015 – dans l’administration Obama en tant qu’expert senior sur la Chine, a récemment assisté à une conférence du Center for Strategic & International Studies pour partager ses réflexions par rapport aux derniers rapports sur les relations sino-américaines publiés par des groupes d’experts et des spécialistes.
M. Medeiros a souligné que la crainte d’un « changement de régime » orchestré par les Américains a été, depuis des décennies, l’un des principaux éléments déterminant l’attitude du régime chinois envers les États-Unis. Même aujourd’hui, une telle crainte domine les pensées des responsables chinois dans les relations entre la Chine et les États-Unis. En parlant de ses six ans d’expérience dans la planification de la politique de la Maison-Blanche sous le gouvernement Obama envers la Chine, Evan Medeiros a attesté qu’il n’y avait eu aucune discussion entre Obama et les hauts responsables de son administration au sujet de la possibilité d’un changement de régime en Chine.
Selon Medeiros, il n’y avait « pas une seule conversation » où le Président Obama, le vice-président Biden ou le conseiller à la sécurité nationale ont soulevé des problèmes concernant le système politique de Chine et la menace potentielle à la sécurité nationale américaine. Dans les coulisses, l’administration Obama n’a jamais envisagé, sans parler d’essayer, de changer le règne autoritaire du régime chinois. « Pas une seule fois, pas même quelque chose qui pouvait avoir le moindre rapport à ce sujet », a-t-il précisé.
Evan Medeiros a été considéré par beaucoup d’Américains comme l’un des responsables les plus pro-chinois dans l’administration Obama. Bill Gertz, critique de la politique chinoise de l’administration Obama, indique qu’avant de rejoindre l’équipe de la Maison-Blanche, Evan Medeiros avait fait valoir dans ses publications académiques que l’armée chinoise ne représentait pas de menace aux intérêts des États-Unis et que la politique de Pékin était généralement bonne.
Les récentes remarques de Medeiros fournissent des preuves additionnelles aux critiques exprimées depuis longtemps par certains conservateurs et de nombreux défenseurs des droits de l’homme. Ils affirmaient que l’administration d’Obama ne faisait pas assez d’efforts pour influencer le régime chinois ni pour promouvoir les principes fondamentaux, tels que la démocratie et la liberté.
Le point de vue de l’administration Obama, qui ne trouvait pas que le régime autoritaire chinois représente une menace pour la sécurité nationale américaine, a été vivement contesté par beaucoup d’autres personnalités et experts. Peter Navarro, l’ancien professeur d’économie qui dirige aujourd’hui le Conseil national du commerce dans l’administration de Trump, est connu pour son avis que le régime du Parti communiste chinois et sa politique étrangère expansionniste représentent un danger direct aux intérêts nationaux et à la sécurité nationale américaine.
Bien que l’administration Obama ne montrait pas d’intérêt dans un changement du système politique chinois, Evan Medeiros a souligné qu’elle continuait à faire attention aux « questions et préoccupations concernant le respect des droits de l’homme en Chine, la répression par le régime de la liberté politique ».
La semaine dernière, la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine (CECC) a tenu une audience publique sur les violations des droits de l’homme en Chine. Lors de cette audience Chris Smith, député et président de la CECC, a critiqué l’administration d’Obama pour un manque d’efforts dans la promotion des droits de l’homme en Chine et a fustigé la politique d’Obama envers la Chine comme « huit ans de recul ». La CECC, mandatée par le Congrès américain, avait demandé à l’administration Obama d’entreprendre des mesures fermes par rapport aux violations des droits de l’homme en Chine. Mais tous les efforts ont été en vains, a martelé Chris Smith.
Version anglaise : Obama Administration Never Considered Changing the Chinese Regime, Says Former Official
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