La caisse d’allocations familiales (CAF) considère cette mère de famille comme fraudeuse et lui demande le remboursement de la somme de 22.500 euros. Elle estime quant à elle être victime d’un acharnement.
Après avoir quitté son mari violent, Audrey avait emménagé avec ses sept enfants chez son ami d’enfance en tant que colocataire. Depuis 2019, elle résidait donc à Aire-sur-l’Adour (Landes). Elle avait établi un contrat de colocation avec cet homme auquel elle versait un loyer, rapporte La Dépêche. Mais lorsque la crise sanitaire est arrivée, les médecins ont diagnostiqué un cancer à sa fille et Audrey est donc restée auprès de cette dernière.
« Je m’exposais à de graves problèmes »
En raison du cancer de sa fille, Audrey bénéficiait d’une d’allocation journalière de présence parentale, versée par la CAF. Celle-ci lui permettait de pouvoir s’occuper de sa fille.
Mais en décembre dernier, la CAF a décidé d’effectuer un contrôle et la situation d’Audrey a connu un renversement total. Mme S., une agente de la CAF, a en effet affirmé que la mère de famille vivait en concubinage avec son ami d’enfance et du jour au lendemain, ses aides de la CAF lui ont été retirées.
Mme S. lui a ensuite vivement conseillé de signer un papier attestant qu’elle vivait effectivement en concubinage avec cet homme, sans quoi elle s’exposait à des répercussions encore pires. « Elle m’a dit que si je ne signais pas, ça n’allait pas être la même blague et que je m’exposais à de graves problèmes », raconte Audrey, qui a fini par signer ce document.
« Je n’ai plus rien »
Après quoi, la mère de famille a reçu un courrier la sommant de rembourser toutes les prestations qu’elle avait touchée depuis son installation dans les Landes, soit la somme de 19.000 euros. Pour couronner le tout, elle a écopé d’une amende de 3500 euros. « L’agent m’a condamnée à mort », déplore la mère des sept enfants, qui dans son malheur, a cependant vu la guérison de sa fille arriver en 2022.
La famille a ensuite déménagé de nouveau, quittant les Landes pour Albi, où Audrey a décroché un travail. Par le biais d’une association, la famille s’est même vu proposer l’un de ses hébergements sociaux. Mais ce bonheur a été de courte durée car celui-ci a ensuite été racheté par un bailleur privé.
Bien évidemment, la CAF n’a toujours pas lâché l’affaire et demande même à Audrey des remboursements plus conséquents, augmentant ceux-ci de 100 à 400 euros par mois. De surcroît, depuis février, « l’intégralité des aides, soit 800 euros, est retenue », explique Audrey, qui craint de se retrouver à la rue si elle n’arrive plus à payer son loyer. « Je n’ai plus rien », se désole-t-elle.
Pour le moment, Audrey n’a remboursé qu’un tiers de ce qu’elle doit à la CAF des Landes. La seule petite lumière au bout de ce tunnel… l’organisme a promis de réétudier la situation de cette mère de famille.
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