Mercredi 29 avril, l’agresseur de Marin Sauvajon, condamné en 2018 à sept ans et demi de prison, a vu sa demande de libération conditionnelle acceptée. Le parquet a décidé de faire appel de cette décision.
Audrey Sauvajon, la mère de Marin, se dit « dépitée » selon France Info. « Quelque chose m’échappe, ce n’est pas possible que quelqu’un fasse la moitié de sa peine, jamais je n’aurais imaginé que cette décision puisse tomber si rapidement ! »
« C’est trop tôt pour nous… », dit-elle encore au Parisien.
L’agresseur, qui a laissé Marin pour mort, a été condamné en 2018 à sept ans et demi de prison, une peine déjà décevante à l’époque pour la famille qui demandait une peine exemplaire.
Poursuivi pour « violences avec usage ou menace d’une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente », il risquait une peine maximale de 15 ans de réclusion. Mais comme il avait 17 ans au moment des faits, en 2016, la cour d’assises des mineurs de Lyon a décidé de retenir l’excuse de minorité, réduisant de moitié la peine maximale.
? « C’est l’incompréhension la plus totale. Marin a été profondément choqué, effondré »
La maman de Marin s’indigne de la possible libération de l’agresseur de son fils. En 2016, il avait été tabassé à Lyon après avoir défendu un couple qui s’embrassait pic.twitter.com/wYsdEeuVwz
— BFM Lyon (@BFMLyon) May 1, 2020
La libération conditionnelle de cet homme au casier judiciaire déjà bien chargé aurait dû prendre effet le 5 mai, mais le parquet a fait appel.
Les faits
Marin, un brillant étudiant lyonnais en Sciences politiques de 19 ans a été violemment frappé avec une béquille à la tête après être intervenu dans une bagarre pour défendre un couple qui s’embrassait.
Il a passé plusieurs jours dans le coma, et aujourd’hui âgé de 23 ans, il poursuit toujours sa rééducation à la suite des lourdes séquelles physiques, psychologiques et neurologiques qu’il conserve encore.
Lui-même a reconnu sur Facebook avoir « abandonné tout espoir de redevenir le Marin d’avant ».
Pour sa mère, la libération anticipée de son agresseur pourrait « l’affecter durablement ». « Il n’aura pas de liberté conditionnelle, lui, il est toujours en rééducation et il essaye toujours de se trouver une place, de savoir quoi faire aujourd’hui », explique-t-elle dans les colonnes du Parisien.
Marin avait reçu la Légion d’honneur des mains d’Emmanuel Macron en 2019.
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