Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire recherche désespérément à pourvoir 70 000 postes disponibles dans les exploitations françaises, que ce soit des CDD ou des CDI. La FNSEA profitera donc du salon de l’agriculture, qui se tient depuis samedi à Paris, pour organiser un « job dating » vendredi 28 février en matinée.
« Notre secteur recrute, nous proposons chaque année un million de contrats à durée déterminée, 32 000 contrats à durée déterminée, et nous formons 80 000 apprentis, mais nous avons toujours 70 000 postes non pourvus », a déclaré la présidente du premier syndicat agricole FNSEA, Christiane Lambert, lors d’une conférence de presse quelques jours avant l’ouverture du salon de l’agriculture à Paris
Le syndicat organisera notamment un « job dating » pour mettre en relation une centaine de candidats avec une centaine d’entreprises, dans l’espoir d’attirer des jeunes vers les métiers de l’élevage, de l’agriculture ou de la transformation alimentaire.
« Dans certaines filières, la situation devient même préoccupante. Je pense notamment aux cultures de la tomate et de la carotte, situées dans la Manche ou près de l’océan. Faute de main-d’œuvre suffisante, certaines exploitations ne se développent plus ou mettent la clé sous la porte », déplore auprès du Parisien Jérôme Volle, président de la commission « emploi » à la FNSEA.
Si huit recrutements sur dix sont pour pourvoir des postes saisonniers non qualifiés, les autres postes proposés sont des CDI pour lesquels les employeurs recherchent des personnes ayant reçu une formation.
Une bonne partie de ces CDI concernent des postes d’ouvriers agricoles. D’autres employeurs recherchent des conducteurs de tracteurs ou autres engins agricoles, et il y a aussi des postes liés à d’autres activités des exploitations agricoles comme la vente directe.
« Des postes de conditionneurs, de manutentionnaires, de vendeurs, de guides pour l’œnotourisme sont aussi recherchés », ajoute Arthur Hibert, du pôle statistique de la FNSEA.
« Aujourd’hui, les métiers ont changé. Nous avons besoin de cerveaux, de personnel qualifié et les salaires peuvent grimper bien au-delà du smic », assure André Bernard, président d’une chambre d’agriculture.
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