L’Américain qui dit avoir vu Bigfoot ferme son musée

Par Cynthia Cia et Steve Ispas
17 décembre 2024 02:08 Mis à jour: 17 décembre 2024 16:07

Le musée « Bigfoot Discovery », près de Santa Cruz en Californie, a attiré les visiteurs pendant vingt ans, et la curiosité que génère cette mystérieuse créature ne faiblit pas.

Mais à 78 ans, Michael Rugg, son propriétaire s’apprête à prendre sa retraite.

« La chose qui s’est produite quand j’ai ouvert ce musée et qui a été si surprenante, c’est que dès que la nouvelle de mon arrivée a été connue, les habitants sont venus me voir avec des témoignages d’observation [de Bigfoot]», se souvient-il.

Les gens lui disaient par exemple qu’ils avaient vu le grand humanoïde poilu dans les bois qui entourent leur maison. Au fil des ans, des livres, des photos, des moules d’empreintes et de traces d’animaux, des figurines de jouets et d’autres objets de collection ont trouvé leur place dans le petit bâtiment.

Sur le mur se trouve une carte où sont consignées toutes les observations signalées au fil des ans. Les différentes couleurs des épingles représentent la décennie au cours de laquelle chaque signalement a eu lieu, et la taille de l’épingle représente soit une observation, soit des preuves circonstancielles telles que des traces ou des sons.

L’observation la plus récente a été signalée au début de l’année 2024. La grande épingle rouge sur la carte indique un endroit près du lac Millpond, situé dans la partie sud-est des montagnes de Santa Cruz.

« C’était il y a environ 10 mois », dit-il. « Quant à l’épingle blanche, elle date de 1954. »

(L) A map with a red pin marking a Bigfoot sighting in 2024 next to a white pin marking a 1954 sighting. (R) The map legend for different pins in the Bigfoot Discovery Museum in Felton, Calif., on Dec. 8, 2024. (Steve Ispas/The Epoch Times)
Une carte avec une épingle rouge indiquant une observation de Bigfoot en 2024 à côté d’une épingle blanche indiquant une observation en 1954 (à g.). La légende de la carte pour les différentes épingles (à dr.) au Bigfoot Discovery Museum à Felton, en Californie, le 8 décembre 2024. (Steve Ispas/Epoch Times)

M. Rugg fait partie des rares privilégiés qui ont vu l’insaisissable créature. C’était en 1950, alors qu’il campait avec ses parents.

À l’âge de quatre ans, le jeune garçon courait le long de la rivière à côté du camping pendant que ses parents préparaient le petit-déjeuner et s’est retrouvé sur un banc de sable au bord de l’eau.

En regardant vers la rive opposée, il dit avoir vu un grand homme poilu qui se tenait dans les bois et qui le regardait en retour. Il a estimé la taille de la créature à environ 3 mètres, car « elle faisait plus d’un mètre de plus que mes parents ».

« J’ai dû y regarder à deux fois », a-t-il raconté. « Je l’ai regardé droit dans les yeux et nous avons eu un contact visuel pendant environ trois secondes. »

Ses parents ont réussi à le convaincre que tout cela n’était que le fruit de son imagination. Pourtant le souvenir de cette rencontre est resté gravé dans sa mémoire toutes ces années.

Dans les années 1960, il a étudié à la prestigieuse université de Stanford, puis a fondé avec son frère Howard et son associé Stephen Jackel une entreprise de fabrication de dulcimers, un instrument à cordes frettées traditionnellement joué dans la région américaine des Appalaches.

Le trio vendait ses dulcimers sur les foires organisées autour des thèmes de la Renaissance ou de l’époque victorienne, et a vécu de ce travail de 1969 à 1987.

Plus tard, M. Rugg a trouvé un emploi de graphiste dans une grande ville. Il a occupé ce poste jusqu’en 2002, puis le boom des sociétés Internet s’est effondré.

C’est à ce moment-là qu’il a renoué avec son intérêt pour Bigfoot et qu’il s’est consacré à l’étude de son existence.

The exterior of Bigfoot Discovery Museum in Felton, Calif., on Dec. 8, 2024. (Steve Ispas/The Epoch Times)
L’extérieur du Bigfoot Discovery Museum à Felton, en Californie, le 8 décembre 2024. (Steve Ispas/Epoch Times)

Après avoir ouvert son musée avec sa femme deux ans plus tard, une véritable communauté de passionnés s’est formée autour du musée, qui compte encore entre 30 et 70 visiteurs par jour.

« L’une des théories [sur les Bigfoot] est qu’ils peuvent devenir invisibles. Certains pensent qu’ils viennent d’une autre dimension. D’autres pensent qu’il s’agit d’extraterrestres. L’autre possibilité est qu’il s’agisse d’hominidés plus proche de nous », dit-il.

Au fil des ans, les dons ont permis au musée de fonctionner et aux visiteurs de s’informer sur l’existence possible des Bigfoot.

Footprint and animal track casts in the Bigfoot Discovery Museum in Felton, Calif., on Dec. 8, 2024. (Steve Ispas/The Epoch Times)
Moulages d’empreintes de pas et de traces d’animaux au Bigfoot Discovery Museum de Felton, en Californie, le 8 décembre 2024. (Steve Ispas/Epoch Times)

Dans le bâtiment d’à côté, son frère s’occupe de la réparation d’instruments de musique tout en continuant à fabriquer un nombre limité de dulcimers CapriTaurus sur demande.

Sa belle-fille tient un restaurant à proximité.

Michael Rugg se dit reconnaissant envers la communauté et triste de faire ses adieux au musée qui a suscité la curiosité des gens au cours des deux dernières décennies.

Michael Rugg points to photos of a supposed Bigfoot sighting displayed in the Bigfoot Discovery Museum in Felton, Calif., on Dec. 8, 2024. (Steve Ispas/The Epoch Times)
Michael Rugg montre des photos d’une supposée observation de Bigfoot au Bigfoot Discovery Museum de Felton, en Californie, le 8 décembre 2024. (Steve Ispas/Epoch Times)

Le musée fermera une fois que le bâtiment et les objets qu’il contient seront vendus, dit-il, sans qu’une date de fermeture ne soit prévue pour l’instant.

Au grand dam des passionnés, quiconque achètera le bâtiment ne pourra pas reprendre le musée, le terrain ayant été reclassé en zone résidentielle.

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