Garry Kasparov est l’un des plus grands joueurs d’échecs, mais aussi un opposant politique de longue date. L’ancien dissident de l’Union soviétique a récemment critiqué la « révolution politique » clamée par Bernie Sanders. Il n’a pas hésité à qualifier l’approche du politicien pour gérer l’inégalité salariale de « dangereusement absurde ».
Dans un post publié sur Facebook, Kasparov écrit que « parler de socialisme est un immense luxe, un luxe qui n’a pu être payé que par les succès du capitalisme ».
Sa déclaration s’est répandue comme une traînée de poudre, ce qui l’a poussé à développer ses idées dans un article publié le 10 mars par The Daily Beast. Il y précise « respecter et même apprécier Bernie Sanders », mais que ce qui l’oppose au candidat est son programme politique :
« Le problème se trouve dans les solutions qu’il propose. Une société qui s’appuie trop lourdement sur la redistribution des richesses épuisera ses richesses à les redistribuer. Le constat historique est clair. C’est le capitalisme qui a sorti des milliards de gens de la pauvreté au 20e siècle. C’est le socialisme qui les a réduit en esclavage et appauvri. »
Kasparov admet qu’il existe des différences entre le type de gouvernement que propose Sanders (et son parti des sociaux-démocrates) et le régime totalitaire sous lequel il a grandi. Il reconnaît également que le système du marché libre « peut être cruel ».
Cependant, il avance que les systèmes capitalistes sont des déclencheurs de créativité grâce à la compétitivité existant entre « les gagnants et les perdants » qui, par définition, constituent ces systèmes.
À propos des avancées technologiques et de l’innovation, Kasparov fait référence à son post devenu viral sur Facebook, comme étant un exemple d’innovation permise par le capitalisme : « L’innovation requiert la liberté de pensée, la liberté de posséder, et des gens qui croient dans la possibilité de changer le monde. »
L’innovation requiert la liberté de pensée, la liberté de posséder, et des gens qui croient dans la possibilité de changer le monde.
— Garry Kasparov
En ce qui concerne l’avenir, Kasparov ne voit pas les solutions venir des pays d’Europe du nord, ni même des beaux jours du Vénézuela. Il se réfère plutôt aux leaders américains du début du 20e siècle, comme les présidents Roosevlet et Taft qui se sont battus contre les monopoles.
Originaire de Baku, en Azerbaïdjan, un pays qui faisait partie à l’époque de l’U.R.S.S., Kasparov est devenu le porte-parole de la dissidence sous l’Union soviétique, tout en étant champion mondial au jeu d’échecs, entre 1985 et 2005. Puis il s’est retiré du jeu pour se vouer totalement à son combat politique, avant d’être arrêté et battu en 2012, pour avoir assisté au procès et avoir défendu le groupe féminin de musique punk, les Pussy Riot.
Garry Kasparov est également devenu un auteur publié. Son dernier livre a été publié en janvier 2016 aux éditions Michel Lafon : Winter is coming – stopper Vladimir Poutine et les ennemis du monde libre.
Article en anglais : Former Russian World Chess Champion Criticizes Bernie Sanders’s Revolution as ‘Dangerously Absurd’
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