L’ancien PDG de la Fondation Pierre Elliott Trudeau qui a accepté un don lié au régime chinois a déclaré à un comité qu’il n’avait pas rencontré de représentants chinois à ce sujet, mais on lui a présenté des informations indiquant qu’il l’avait fait.
Le député conservateur Michael Barrett a demandé à Morris Rosenberg s’il avait rencontré des représentants de la République populaire de Chine pour organiser le don, et celui-ci a répondu que ce n’était pas le cas.
M. Barrett a déclaré qu’il était en possession d’un dossier d’accès à l’information indiquant que M. Rosenberg avait rencontré des fonctionnaires consulaires chinois le 24 septembre 2014. « Cela vous rafraîchit-il la mémoire ? » a demandé Barrett.
« Oui… Désolé », a répondu Rosenberg, qui témoignait devant le comité d’éthique de la Chambre des communes le 2 mai. M. Rosenberg a été à la tête de la fondation de 2014 à 2018.
« Nous avons donc des preuves que le président de la fondation a rencontré des fonctionnaires consulaires d’un gouvernement étranger pour organiser un don dans le cadre duquel ils ont fait signer un accord de don par le frère [du premier ministre] », a déclaré M. Barrett.
« La fondation a donc rencontré un gouvernement étranger, organisé cette donation… et il est écrit dans le procès-verbal que M. [Alexandre] Trudeau devait être personnellement impliqué.
M. Barrett a demandé à M. Rosenberg, ancien vice-ministre des affaires étrangères, comment il avait pu ne pas voir qu’il s’agissait d’une « opération d’influence étrangère ».
M. Rosenberg s’est excusé de ne pas avoir regardé la liste complète des participants à la réunion.
« Je n’avais pas l’intention d’induire qui que ce soit en erreur à ce sujet », a-t-il déclaré. « Il s’agissait d’une réunion d’initiation. Il n’était pas question de don à ce stade. Ils parlaient d’un don à l’Université de Montréal et à d’autres universités au Canada ».
C’était en septembre 2014, mais Alexandre Trudeau, alors directeur de la fondation, avait été impliqué dans la transaction dès juin 2014.
L’ancien vice-président de l’Université de Montréal (UdeM), Guy Lefebvre, qui dit avoir joué un rôle déterminant dans l’accord de donation, a déclaré au journal Le Devoir que la fondation ne faisait pas partie initialement de l’accord de donation et qu’elle s’était insérée dans le tableau.
Les hommes d’affaires chinois Zhang Bin et Niu Gensheng s’étaient engagés à verser un million de dollars à l’UdeM et à la fondation. Tous deux sont affiliés à la China Cultural Industry Association (CCIA), soutenue par l’État, tout comme la société de Zhang, Millennium Golden Eagle Canada, qui était le donateur officiel.
Rosenberg a déclaré à la commission que le don n’était pas étranger, puisqu’il avait été fait au nom de la société, qui est enregistrée au Québec.
Cette affirmation s’est également révélée erronée, les députés ayant lu un reçu de don délivré à la société mais envoyé à une adresse à Hong Kong.
« Le député conservateur Luc Berthold a demandé si cela ne semblait pas étrange après avoir travaillé en tant que vice-ministre des affaires étrangères.
Millennium Golden Eagle Canada est également affilié à Millennium Golden Eagle in China, une entité affiliée à l’État et associée à la CCIA.
Alexandre Trudeau témoignera devant la commission le 3 mai.
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