Les avocats de l’ancien policier accusé de la mort de George Floyd ont demandé à un tribunal de rejeter les accusations portées contre leur client.
Dans une requête au tribunal, les avocats de l’ancien policier de Minneapolis Derek Chauvin ont soutenu vendredi qu’il y avait un manque de cause probable soutenant les délits dont il était accusé.
Derek Chauvin a été accusé de meurtre au second degré, de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire au second degré lorsqu’une vidéo a fait surface, le montrant agenouillé sur le cou de George Floyd pendant près de neuf minutes au cours d’une arrestation. George Floyd est mort peu après l’incident.
La mort de George Floyd a déclenché de vastes manifestations et émeutes à travers le pays contre les brutalités policières, pour réclamer une réforme du système policier. Elle a également déclenché un mouvement visant à « retirer le financement de la police », qui demande la réaffectation des fonds destinés aux services de police à des programmes sociaux, notamment pour venir en aide à la communauté afro-américaine.
Les avocats du policier ont fait valoir que les accusations portées contre M. Chauvin devaient être rejetées, car George Floyd est mort d’une surdose de drogue.
« Pour faire simple, George Floyd ne pouvait pas respirer parce qu’il avait ingéré une dose mortelle de fentanyl », indique la requête (pdf).
Les avocats ont déclaré que les preuves montraient qu’au moment de sa mort, George Floyd avait absorbé une dose mortelle de fentanyl, 11 ng/ml, ainsi que de la méthamphétamine. Ils ont ajouté que le médecin légiste a déclaré aux procureurs que des surdoses de fentanyl « ont été certifiées » avec des niveaux aussi bas que 3 ng/ml, citant un rapport du médecin légiste du comté de Hennepin et une conversation entre le médecin légiste, le Dr Andrew Baker, et les procureurs.
Lors de cette conversation, le médecin légiste a déclaré aux procureurs que si George Floyd avait été trouvé mort seul sans autre cause apparente, il aurait été « acceptable » de dire qu’il était mort d’une surdose.
Les avocats ont également fait valoir que le médecin légiste n’avait trouvé aucune contusion sur le dos ou le cou de M. Floyd, ce qui indique que Derek Chauvin n’avait pas eu l’intention de lui faire du mal.
« Si M. Chauvin avait eu l’intention d’infliger des blessures au dos et au cou de M. Floyd avec son genou, il y aurait sûrement des preuves de contusions. Mais il est clair que M. Chauvin a été prudent quant à la pression qu’il a exercée pour retenir M. Floyd – suffisamment prudent pour éviter les contusions », selon la motion.
Le même jour, les procureurs ont déposé un avis selon lequel ils demanderaient une « dérogation à la hausse de la peine » dans les cas de tous les policiers impliqués. Les trois autres policiers – J. Alexander Kueng, Thomas Kiernan Lane et Tou Thao – sont accusés de complicité de meurtre au second degré et de complicité d’homicide involontaire.
Les quatre policiers ont plaidé non coupables aux accusations portées contre eux.
Les procureurs ont fait valoir qu’une peine plus sévère était justifiée, car George Floyd « a été traité avec une cruauté particulière ».
« Malgré les supplications de M. Floyd pour dire qu’il ne pouvait plus respirer et qu’il allait mourir, ainsi que les supplications adressées aux témoins oculaires pour que le prévenu libère M. Floyd et l’aide, le prévenu et ses collègues ont continué à immobiliser M. Floyd », ont-ils écrit (pdf). « Le prévenu a maintenu son genou sur le cou de M. Floyd pour le plaquer au sol pendant environ neuf minutes, dont au moins quatre minutes durant lesquelles M. Floyd est resté immobile. »
« Cette manœuvre a infligé une douleur gratuite à M. Floyd », ont-ils écrit.
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