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Landes : première piscine pour surf, les JO-2024 en ligne de mire

août 8, 2018 19:22, Last Updated: août 8, 2018 19:22
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Surfer presque toute l’année sur de longues vagues artificielles, ce sera possible d’ici fin 2020 dans les Landes, à Castets, où doit s’ouvrir la première piscine à vagues déroulantes en France.

Ce projet est le plus abouti parmi tous ceux qui fleurissent sur le territoire, avec dans le viseur les épreuves de surf des JO-2024.

À 40 minutes des vagues (naturelles) du célèbre spot d’Hossegor, au milieu des pins, le futur bassin de 155 x 155m, au cœur d’un complexe de loisirs avec hôtel et food trucks, offrira 300 jours par an une vague modulable jusqu’à 1,80 m de hauteur toutes les 4 secondes, soit 900 vagues à l’heure, a détaillé devant la presse à Castets, Norbert Ducrot, président de WaveLandes.

En coopération avec la Fédération française de surf (FFS), ce pôle qui utilisera la technologie « The Cove » de la société Wavegarden basée en Espagne, près de Saint-Sébastien, devrait devenir le premier Centre national français d’entraînement de l’équipe de France, le « Marcoussis du surf », a assuré cet ex-président d’Airbus-Helicopters Asie, en référence au Centre national de formation et d’entraînement du rugby.

D’autres spots de surf doivent également voir le jour

D’autres sites sont bien avancés : Lacanau en Gironde a dévoilé cet été son projet pour 2020-2021 et Sevran en Seine-Saint-Denis devrait ouvrir sa base de loisirs en 2023. Sur Toulouse, Marseille ou Lyon, des projets sont à l’étude.

À Castets, le permis de construire devrait être demandé prochainement et les travaux commencer début 2019, un projet de quelque 40 M EUR, financé par des investisseurs privés et des institutionnels.

« Les piscines à vagues sont un outil indispensable pour rester dans le carré de tête des nations mondiales du surf », a expliqué Jean-Luc Arassus, président de la FFS basée à Hossegor.

Surfer toute l’année, c’est bientôt possible…(Capture d’écran wavegardenvideosYT)

Sur ces vagues automatiques, « en quelques jours, on peut surfer l’équivalent d’un mois de session en milieu naturel et répéter à l’infini les mouvements. Preuve tangible de l’intérêt de ces structures, on commence à voir des gamins s’entraînant presque uniquement sur la vague artificielle déjà existante au Pays basque espagnol, gagner des compétitions européennes de jeunes ».

À l’image des murs artificiels d’escalade loin de la montagne, ces piscines vont aussi permettre de développer la pratique du surf, un sport qui suscite l’engouement au risque de saturer les plages : le nombre de pratiquants a sans doute triplé en dix ans pour atteindre 680 000 personnes (45 000 licenciés), selon la FFS.

Les JO 2024 dans le collimateur

Autre enjeu : les épreuves de surf des Jeux Olympiques de 2024. À Tokyo en 2020 où le surf est présenté pour la première fois, la compétition aura finalement lieu dans l’océan. Mais pour les JO de Paris, si ce sport est confirmé comme discipline olympique, tout semble ouvert.

Des épreuves en piscine à vagues, « c’est une hypothèse crédible pour essayer de cadrer au mieux les impératifs de médiatisation mais le CIO est aussi très sensible à la valorisation des territoires et au sport de pleine nature », avance M. Arassus. Lacanau et la côte sud des Landes (Hossegor-Capbreton-Seignosse) sont déjà officiellement candidates en houle naturelle.

« La beauté de ce sport c’est la plage et la finalité de ce parc n’est pour l’instant pas les JO, mais il permettra de mieux s’entraîner pour obtenir plus de médailles car actuellement, le surf est sans doute le seul sport qui n’a pas de centre d’entraînement ! », assure M. Ducrot.

Rien ne vaut les humeurs des vagues de l’océan

Piscine ou océan, le milieu du surf est divisé. Dans un sport où la météo et la découverte de nouveaux « spots » font figure de philosophie, même Kelly Slater, le roi du surf aux 11 titres mondiaux, semble tiraillé.

« J’aime à penser que ce dispositif peut faire partie du futur du surf, mais je ne sais pas si c’est le futur », confiait « King Kelly » à l’Agence France Presse (AFP) en mai, lors d’une compétition pourtant organisée dans son propre « Surf Ranch » de vagues artificielles en Californie.

« Je pense que l’incertitude de ce qui se passe dans l’océan et de ce que produit Mère-Nature, c’est ce pour quoi on aime le surf ».

D. S avec AFP

 

 

 

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