Chargé par un cerf pendant un battue, un chasseur d’une trentaine d’années a été sérieusement blessé par l’animal.
Les faits ont eu lieu le samedi 25 janvier. Vers 14h30, Vincent Saubion, un homme de 36 ans originaire d’Anglet, au Pays basque, participe à une chasse au nord-est de la commune de Lesperon lorsqu’il croise la route de l’un des cerfs traqués ce jour-là.
« J’étais avec mes chiens. Ils en ont levé un second, à proximité de là où était le premier. Il a pris la fuite dans une allée de pins. J’étais juste à côté. Il m’a vu. Je ne bougeais plus. Il m’a regardé », a raconté le trentenaire dans les colonnes de Sud Ouest.
« Il m’a chargé et a sauté après pour continuer sa course. Je pense que j’ai pris un coup de tête. J’ai été touché au visage », ajoute-t-il.
Malgré la violence du choc, Vincent Saubion ne s’effondre pas. « J’ai continué à chasser, mais il me semblait qu’il y avait beaucoup de sang. Mon collègue m’a vu et m’a demandé de ne plus bouger. Il appelait les pompiers. Pour moi, c’était un petit pète, mais en réalité j’avais la moitié du visage arraché », explique M. Saubion.
En chargeant, le cerf de plus de 150 kilos a arraché la peau du trentenaire « de la pommette gauche jusqu’au bout du nez » selon les journalistes de Sud Ouest.
« J’ai eu de la chance, car un pompier, Éric Beinture, suivait la chasse. Il a pu me prodiguer directement les premiers soins. Je lui tire mon chapeau et le remercie », souligne Vincent Saubion.
Un cerf le heurte à Lesperon (40) : « Je pensais que c’était un petit pète mais j’avais la moitié du visage arrachée » https://t.co/ogXhMgCutU pic.twitter.com/EXyYOvjmQQ
— Sud Ouest (@sudouest) January 26, 2020
Plus de peur que de mal
Le trentenaire sera finalement héliporté vers l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux, où il sera opéré dans la foulée.
« Quand nous nous sommes rendu compte de sa blessure, tout s’est passé dans le calme. Vincent n’a pas perdu connaissance. Il était conscient tout le long et ne semblait pas souffrir. Nous, nous n’avons été rassurés que lorsque l’on a su que son pronostic vital n’était pas engagé. Il revient de loin », indique Philippe Douet, président de l’Association communale de chasse agréée (ACCA) de Lesperon.
« Je touche du bois car il y a eu plus de peur que de mal. Je n’ai rien de cassé et j’ai toute ma sensibilité. L’équipe de chirurgiens a fait un beau travail. Je dois avoir une cinquantaine de points », confie Vincent Saubion.
« Je crois que ce n’est pas mon année. Il y a un mois, je me suis fait charger par deux sangliers. Le premier m’est passé entre les jambes, mais le second m’a sauté dessus les deux pattes en avant sur mon poitrail », poursuit le trentenaire.
Passionné de chasse depuis une vingtaine d’années, M. Saubion compte bien poursuivre ses activités cynégétiques malgré sa mésaventure : « Je reste dingue de la chasse. Je suis très impliqué sur ma commune et toujours avec ce respect pour le gibier et les propriétaires qui nous laissent agir sur le territoire. »
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