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« On ne peut pas fermer, on va nous tuer »: l’appel du chef Philippe Etchebest au gouvernement résonne dans les rues de Bordeaux

octobre 4, 2020 9:25, Last Updated: octobre 4, 2020 9:25
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Vendredi 2 octobre, le célèbre chef cuisinier Philippe Etchebest et son personnel sont sortis taper dans des casseroles à Bordeaux, à la suite de son appel pour faire entendre la voix des restaurants face aux dernières restrictions sanitaires du gouvernement.

Après avoir appelé ses collègues restaurateurs, artisans, ainsi que les patrons de bars et de cafés à faire du bruit sur le pas de leur porte, le chef bordelais Philippe Etchebest est sorti ce vendredi avec ses équipes pour taper dans des casseroles. Le but : « Faire du bruit pour ne pas mourir en silence », a-t-il déclaré, relate France Bleu.

« C’est un appel que nous lançons au gouvernement pour sauver nos professions […] et surtout les emplois de nos collaborateurs. On ne peut pas fermer, on va nous tuer si on fait ça », a insisté Philippe Etchebest sur les marches du Grand Théâtre de Bordeaux, au sein duquel se trouve son restaurant. « Je ne peux que prendre la parole, pour moi, pour toutes les professions de France, tous les établissements, les restaurants, les cafés, qui sont fermés ou qui sont en passe de l’être », a-t-il expliqué.

L’intervention de Philippe Etchebest et de tout son personnel, qui a duré environ une minute, a été suivi par des bruits de casserole des enseignes environnantes, jusqu’à L’Entrecôte, à une centaine de mètres plus loin.

Au terme de cette courte manifestation, Philippe Etchebest a déclaré : « On n’est pas plus dangereux que n’importe quel secteur, et les médecins sont d’accord […] ce n’est pas à moi d’aller au Ministère, ce sont nos syndicats, l’UMIH qui est là, qui va porter un discours, qui va trouver des solutions avec le gouvernement. Moi, je ne suis rien, je ne peux que prendre la parole. »

Remonté contre la fermeture des restaurants et bars à Marseille, il poursuit : « On en fait déjà suffisamment, et en plus ces protocoles c’est nous qui les avons amenés à l’État. Que peut-on faire de plus ? Aujourd’hui je peux vous le dire, sur le premier semestre, il y a 150 000 chômeurs en plus dans notre profession. »

« Le gouvernement doit nous entendre et nous aider », a déclaré de son côté Laurent Tournier, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de Gironde. « Le plan de relance, nous en sommes les absents », déplore-t-il, en espérant que le gouvernement saura entendre l’appel de Philippe Etchebest et de toutes les professions concernées.

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