L’approche unique d’un médecin pour concilier science et art

Par Ilene Eng
9 janvier 2025 16:21 Mis à jour: 9 janvier 2025 16:21

Jonathan Chen est médecin et professeur à Stanford. Il joue du piano avec l’orchestre de Stanford et est également magicien. Il a récemment partagé son expérience de concilier la science et l’art lors d’un passage à l’émission Bay Area Innovators d’EpochTV.

M. Chen avait treize ans lorsqu’il a commencé à étudier dans le cadre d’un programme d’entrée anticipée à l’université d’État de Californie à Los Angeles, avant de passer à l’université de Californie à Los Angeles. Il a obtenu son diplôme à dix-neuf ans. Par la suite, il a poursuivi plusieurs carrières, qui l’ont amené à soigner ses patients en combinant l’intelligence artificielle (IA) et l’approche humaine.

Il explique que l’IA fait l’objet d’idées erronées dans le secteur de la santé, certaines personnes croyant que les ordinateurs sont utilisés pour prédire le jour exact de leur mort.

« Ce n’est pas ce que fait l’ordinateur. Il dit qu’il y a 30 % de risque que vous mouriez dans cinq ans. Cela peut être utile […] pour planifier un grand nombre de décisions médicales complexes. Mais les gens interprètent mal ces formulations subtiles », a-t-il ajouté.

Si M. Chen a mentionné que les ordinateurs ont aidé les médecins à évaluer des données complexes et à modéliser les facteurs de risque pour les patients, il a reconnu que l’IA a d’importantes limites et qu’elle peut parfois apporter des changements nuisibles ou perturbateurs. C’est à ce moment-là qu’un lien entre le corps et l’esprit peut soulager le stress ou l’anxiété qui pourrait avoir un impact négatif sur la qualité de vie d’une personne, a-t-il dit.

Selon M. Chen, ce qui enrichit sa vie personnelle et professionnelle, c’est sa passion pour la musique.

Un jour, en écoutant le troisième mouvement de la Sonate au Clair de lune de Beethoven, il s’est dit qu’il ne pourrait jamais apprendre quelque chose d’aussi difficile.

« J’ai eu l’impression que […] Je n’ai pas le droit de l’apprendre. C’est beaucoup trop difficile. Je n’ai même pas le droit d’essayer de l’apprendre », se souvient-il. « Mais ensuite, je me suis dit : qui va m’en empêcher ? »

Il a cherché en ligne des tutoriels et la partition, et a commencé à apprendre deux secondes de la sonate chaque jour. Au bout de trois mois, il avait appris l’intégralité du mouvement.

« Pour un amateur, j’ai trouvé que c’était plutôt bien, et c’était très motivant et très gratifiant », a-t-il confié.

« L’impossible est devenu possible, si on le décompose. Si nous progressons chaque jour, ce que l’homme peut accomplir est vraiment incroyable », a dit M. Chen, qualifiant cette expérience de « très encourageante ».

Outre la musique, M. Chen fait des tours de magie, qu’il trouve tout aussi thérapeutiques.

Il s’y est intéressé pour la première fois il y a environ cinq ans, après avoir acheté un coffret de magie pour l’un de ses enfants. Un jour, il a montré à un collègue comment se déroulait un tour.

« Mon collègue a dit : ‘Jonathan, tu dois travailler tes tours de passe-passe.’ […] Quoi ? Ouah ! Comment oses-tu me défier ? » a répondu M. Chen. C’est à ce moment-là qu’il a décidé d’apprendre la magie et qu’il s’est lancé dans l’aventure.

Grâce aux spectacles de magie, il a appris à accroître son empathie pour autrui et à comprendre leur point de vue.

« Dans mon travail, je dois constamment faire des présentations et des conférences scientifiques et médicales. Mais une conférence d’une heure est vraiment ennuyeuse à regarder, n’est-ce pas ? »

« Mais si on peut y ajouter quelques tours de passe-passe et accroches ici et là […] Je pense que cela m’a permis de devenir un meilleur présentateur. C’est fantastique. »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.