L’armée taïwanaise s’entraîne à réagir rapidement si un exercice militaire chinois autour de l’île se transforme en invasion.
Le deuxième exercice de « réponse immédiate au combat », qui s’est déroulé entre lundi et vendredi de cette semaine, a coïncidé avec une augmentation du nombre d’avions militaires et de navires de guerre envoyés par le régime chinois pour encercler Taïwan.
Taïwan avait organisé le premier exercice de ce type en décembre 2024, lorsque l’Armée populaire de libération (APL) du régime chinois a réservé sept zones d’espace aérien le long du détroit de Taïwan, ce qui a donné lieu à des spéculations sur l’organisation par le régime d’un vaste exercice militaire autour de l’île.
Lors de la présentation de la revue quadriennale de défense (QDR) aux membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense nationale, le ministre de la Défense, Wellington Koo Li-hsiung, a déclaré que pendant les exercices planifiés, les commandants des zones opérationnelles reçoivent des scénarios auxquels ils doivent répondre. Il a également indiqué que l’armée organiserait des exercices non planifiés en réponse au harcèlement militaire de Pékin.
Taïwan, ou la République de Chine, représente la continuité du pouvoir en exil qui régnait sur la Chine continentale avant que le Parti communiste chinois (PCC) n’en prenne le contrôle en 1949. Le PCC n’a jamais gouverné Taïwan. Il a déclaré qu’il s’efforcerait d’absorber Taïwan par des moyens pacifiques, mais a menacé à plusieurs reprises d’annexer l’île autogérée par la force.
Ces dernières années, le PCC a intensifié la pression militaire sur Taïwan, ses avions et ses navires patrouillant près de Taïwan presque quotidiennement.

Propos de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du PCC
Lundi, Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du PCC, a déclaré aux journalistes que l’opération militaire du régime constituait un avertissement aux soi-disant forces séparatistes de l’indépendance de Taïwan et aux forces extérieures, notamment les États-Unis, qui, selon elle, sont « acharnés à être complices de ‘l’indépendance de Taïwan’ ».
Mme Mao a réitéré le « principe d’une seule Chine » du PCC, qui affirme que le régime communiste est le seul gouvernement légitime des deux côtés du détroit.
« L’indépendance de Taïwan et la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit sont aussi inconciliables que l’eau et le feu », a-t-elle déclaré.

Les objectifs du ministère de la Défense Taïwanais
Dans le document du QDR (Quadrennial defense review) publié le 18 mars, le ministère de la Défense de Taïwan a déclaré qu’en raison de la puissance militaire croissante de Pékin, le temps de réponse de l’île à une attaque chinoise potentielle est devenu plus court.
« En temps de guerre, l’APL peut utiliser des moyens dans de multiples domaines, dont la terre, la mer, l’air, l’espace, le cyberespace, ainsi que des moyens électromagnétiques et cognitifs » pour paralyser la puissance militaire taïwanaise et lancer une guerre éclair ou pour isoler ou effectuer un blocus de Taïwan, et forcer la nation insulaire à se rendre, indique le rapport.
« L’armée nationale se concentrera davantage sur la préparation immédiate au combat, la mobilisation rapide, la défense en profondeur et la résistance soutenue à long terme pour contrecarrer les plans de l’ennemi visant à obtenir une victoire rapide. »
Par ailleurs, M. Koo a déclaré mercredi aux législateurs que, pour la première fois, les exercices annuels de guerre Han Kuang de Taïwan simuleraient une invasion chinoise en 2027.
En 2023, William Burns, alors directeur de la CIA, a cité les services de renseignement américains, affirmant que le dirigeant chinois Xi Jinping avait ordonné à l’APL d’être prête à envahir Taïwan d’ici 2027.
S’exprimant lors de la conférence McAleese sur les programmes de défense à Washington mardi, le responsable du commandement stratégique américain, le général Anthony J. Cotton, a déclaré qu’une invasion en 2027 restait l’ambition de Xi Jinping.
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