En colère, un couple de l’Ariège a décidé de porter plainte à son tour contre Danone après avoir découvert une larve dans une boîte de lait infantile en poudre de la marque Gallia.
Depuis le mois de janvier, une vingtaine de personnes ont déposé plainte contre Danone après avoir découvert des larves dans des boîtes de lait infantile en poudre distribuées par le Laboratoire Gallia, une marque de la société Blédina, elle-même filiale du groupe Danone.
Le mardi 3 mars, Florence Fargier et son compagnon – un couple établi à Montgailhard, en Ariège – ont décidé de porter plainte à leur tour après avoir découvert une larve dans leur boîte de lait en poudre début janvier.
« Je préparais mon biberon comme d’habitude et là, au fond de la boîte, j’ai vu un point noir qui bougeait. En fait, c’était une larve vivante », a expliqué la jeune femme aux journalistes de France 3.
Abasourdie, elle prévient aussitôt le Laboratoire Gallia et en parle à son pédiatre. Le Laboratoire Gallia finit par la contacter et demande à la mère de famille de lui envoyer la boîte de lait infantile concernée.
Trois semaines plus tard, la société lui assure que le problème ne vient pas du laboratoire. « Ils ont dit que j’étais un cas isolé, que le problème venait soit du transporteur, soit du distributeur, soit d’une négligence de notre part », raconte Mme Fargier.
« On se dit : ‘Ce n’est pas possible, qu’est-ce que j’ai mal fait ?’ On a beau se remettre en question, on ne voit pas », ajoute la jeune femme.
Au cours des semaines suivantes, de nouveaux témoignages similaires apparaissent dans différentes régions françaises et plusieurs familles portent plainte contre Danone après avoir retrouvé une larve dans des boîtes de lait infantile.
En colère, Florence Fargier et son compagnon décident alors à leur tour de déposer plainte.
« Faut arrêter de nous prendre pour des poires ! Le problème ne vient pas de nous. Ces laboratoires sont censés avoir mis en place toutes les normes et précautions nécessaires… On parle de nourrissons, là », souligne la Montgailhardaise.
Larve retrouvée dans du lait infantile Gallia en Ariège : « Faut arrêter de nous prendre pour des poires ! » https://t.co/3ldsVvf6sw pic.twitter.com/8sGgIAazSP
— France 3 Occitanie (Toulouse) (@France3MidiPy) March 5, 2020
« Pas d’incident ou de non-conformité sur les lots identifiés » selon Le Laboratoire Gallia
Si le Laboratoire Gallia lui a proposé de la dédommager en lui expédiant une boîte de lait en poudre neuve, la mère de famille n’en a pas voulu. Face à son refus, l’entreprise lui a tout de même envoyé une carte cadeau Carrefour par courrier qu’elle n’a jamais utilisée.
« Je ne veux pas de dédommagement. Je veux seulement que ça ne se reproduise pas », confie Florence Fargier.
Le 3 mars, le Laboratoire Gallia a publié un communiqué sur les réseaux sociaux dans lequel il indique que « les analyses menées jusqu’à présent sur les sites de production ont écarté toute présence possible d’insectes dans les étapes de fabrication ».
« Aucun incident ou non-conformité n’a été relevé sur les lots identifiés », précise la société.
Des déclarations qui ne satisfont toutefois pas Quentin Guillemain, président de l’Association pour la santé des enfants.
« C’est de la communication. J’ai l’habitude d’entendre ce genre de discours des grands groupes industriels. Nous, ce que l’on attend de Danone, c’est qu’ils donnent des infos transparentes », affirme M. Guillemain.
Et le responsable associatif de souligner que la société Lactalis avait tenu un discours similaire lorsque des salmonelles avaient été découvertes dans ses produits de nutrition infantile en 2017.
« Ils nous disaient : ‘Il n’y a aucun problème, tout se passe bien, on a rien trouvé dans nos tests’. Alors que le gouvernement a, lui, trouvé des traces de salmonelles lors de ses analyses ! » observe Quentin Guillemain.
En attendant les résultats des investigations complémentaires menées par le Laboratoire Gallia, une cagnotte en ligne a été créée par l’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS) afin de procéder à des tests indépendants.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.