Les dirigeants des pays d’Asie du Sud-Est ont appelé mercredi à agir davantage contre les trafiquants d’êtres humains opérant en ligne, ceux-ci ayant de plus en plus recours aux réseaux sociaux pour recruter et exploiter leurs victimes.
L’inquiétude concerne notamment les escroqueries commises sur l’internet visant à contraindre des personnes à promouvoir des investissements en cryptomonnaies frauduleux. Le Cambodge, le Laos et la Birmanie sont les principaux pays de « destination » des victimes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Réunis en sommet jusqu’à jeudi sur l’île de Flores, dans l’Est de l’Indonésie, les chefs d’État et de gouvernement des États de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) ont adopté une déclaration en vue de « renforcer la coopération et la coordination » pour arrêter les trafiquants et identifier les victimes.
« Le crime de trafic d’êtres humains doit être complètement éradiqué »
Les pays membres ont notamment convenu de renforcer leurs capacités d’enquête, ainsi que les échanges d’informations et de réaliser des opérations communes. « Le crime de trafic d’êtres humains doit être complètement éradiqué », a souligné lundi le président indonésien Joko Widodo.
Selon l’OIM, la plupart des victimes contraintes à se livrer à ces activités illégales en ligne sont recrutées en Asie, en particulier au Vietnam, en Inde et au Bangladesh mais certaines le sont jusqu’au Brésil ou au Kenya. Les victimes sont généralement « des diplômés de la classe moyenne qui ont des possibilités d’emploi limitées », avait indiqué en février à l’AFP un porte-parole régional de l’OIM, Itayi Viriri.
Selon lui, les centres de trafic sont impliqués dans le jeu en ligne, les cryptomonnaies, le prêt en ligne et les sites de rencontres. L’année passée, l’Indonésie a secouru plus de mille de ses ressortissants exploités dans des escroqueries en ligne en Birmanie et au Cambodge. Les Philippines ont de leur côté secouru récemment plus de mille personnes originaires de différents Etats asiatiques qui avaient été contraintes à se livrer de leur pays à des escroqueries en ligne.
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