Nous ne pouvons que nous en réjouir : la semaine dernière, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi sur la relance du nucléaire, et a supprimé le plafond, instauré sous François Hollande, de 50% d’énergie nucléaire dans le mix électrique. L’objectif de la réforme est de simplifier la construction de six nouveaux réacteurs EPR en France d’ici 2035.
La crise énergétique a mis en lumière le caractère nuisible des politiques écologistes irresponsables menées ces dernières années. Dans le sillage d’autres pays comme l’Allemagne, les gouvernements français successifs ont progressivement enterré la filière nucléaire après la catastrophe de Fukushima en 2011. La loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) a ainsi été votée le 22 juillet 2015 afin de réduire à 50% la part d’énergie nucléaire d’ici 2025.
Reportée à 2035 sous le quinquennat Macron, cette loi et ses conséquences potentiellement désastreuses n’ont jamais été sérieusement remises en question jusqu’à aujourd’hui. Les plans de fermeture de nos centrales, adoptés dans certains cas pour des raisons davantage politiques que techniques – comme en témoigne l’exemple de Fessenheim en 2020 – se sont soldés par la relance de centrales à charbon pour compenser la perte en électricité, diminuant considérablement nos capacités de production. En 2020, la production nucléaire était à son plus bas niveau depuis 1993 (-11,6% à 335 TWh) et la production nette d’électricité s’élevait à 510 TWh (-6,8% par rapport à 2019). Aujourd’hui, le nucléaire ne représente plus que 63% de notre production d’électricité – contre 70% habituellement. Sans oublier les problèmes de gestion d’EDF liés aux injonctions contradictoires de son actionnaire majoritaire, l’État, entre nécessité d’entretenir la maintenance du parc (ce qui implique notamment des recrutements) et anticipation de la fermeture des centrales. Il a donc fallu une crise énergétique majeure pour que nos responsables politiques se réveillent. Mieux vaut tard que jamais.
Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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