Le groupe volailler LDC, qui vend sous la marque Le Gaulois, avait déjà été visé par une enquête de L214 en décembre 2020.
Ce mardi 2 février, l’association L214 a fait constater par un huissier et deux députés européens le non-respect de la réglementation sur le transport de dindes à l’arrivée de plusieurs camions à l’abattoir de Blancafort dans le Cher.
L’abattoir Les Volailles de Blancafort, qui appartient au groupe volailler LDC et vend sous la marque Le Gaulois, avait déjà été visé par une enquête de L214 en décembre 2020. S’appuyant sur une vidéo, L214 avait relevé des dysfonctionnements majeurs sur le site et aussi des problèmes concernant le transport des oiseaux. La préfecture du Cher avait alors donné 48 heures à l’entreprise pour se mettre en conformité, avant de se dire satisfaite des mesures prises par l’abattoir.
« Les caisses utilisées ne sont toujours pas conformes à la réglementation et n’ont pas été changées », a pourtant affirmé le directeur des enquêtes de L214, Sébastien Arsac. « Les caisses ont juste la dimension du corps des animaux alors que la réglementation prévoit qu’il y ait de l’espace au-dessus des têtes quand ils se tiennent debout ». « Il y a des dindes entassées (…), c’est beaucoup de stress thermique, de souffrance. C’est pour ça que l’on voit des paniers d’équarrissage pleins, ce sont des dindes qui n’ont pas résisté au transport », a-t-il ajouté.
Deux députés sur place
Pour cette opération menée au petit matin, l’association de défense des animaux était accompagnée des eurodéputés Caroline Roose (EELV) et Manuel Bompard (LFI), tous deux membres de la commission d’enquête sur le transport des animaux du Parlement européen.
« Très rapidement, on a pu constater que ce n’était pas en adéquation avec la réglementation européenne », a estimé la députée, après le passage des camions. « Ce n’est pas acceptable. (…) Il faut se poser la question du bien-être animal. Il faut que les pratiques et les règles évoluent en conséquence », a réagi pour sa part M. Bompard après avoir été reçu par la direction de l’abattoir. Cette dernière a refusé aux élus l’accès à la partie industrielle du site.
L’association n’entend pas « s’arrêter là »
De son côté, L214 attend désormais le procès verbal de constat dressé par l’huissier et n’entend pas « s’arrêter là ». « Cela va nous permettre de compléter la plainte déposée en décembre et de faire remonter à la commission européenne, qui regarde en ce moment quelle est l’application de la réglementation sur le terrain », a expliqué M. Arsac.
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