Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé ce lundi 20 décembre dans un communiqué, la coupure de toutes les subventions régionales à l’IEP de Grenoble. Cette décision fait suite à la mise à pied pour « propos diffamatoires » du professeur d’allemand Klaus Kinzler. La direction de l’IEP, qui a déclaré ce mardi 21 décembre, regretter la décision prise par Laurent Wauquiez, demande à ce dernier de revenir dessus.
Le débat fait rage depuis que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé d’arrêter les financements de Sciences Po Grenoble, à la suite de la suspension du professeur d’allemand et de civilisation allemande Klaus Kinzler. Ce dernier avait dénoncé dans les médias être victime d’une « chasse idéologique ». La directrice de l’IEP reproche au professeur les « propos diffamatoires » qu’il a tenus auprès des médias, aussi bien à son encontre qu’à celle de l’établissement, rapporte Le Figaro.
« Depuis trop longtemps dans une dérive idéologique et communautariste »
Laurent Wauquiez – qui a apporté son soutien au professeur d’allemand sur Facebook – a annoncé la coupure de toutes les subventions régionales à l’Institut dans un communiqué diffusé ce lundi 20 décembre. Le texte précise notamment que « les militants de théories ‘woke’, de l’écriture inclusive, ou de pratiques communautaristes, ont aujourd’hui confisqué le débat au sein de cet établissement sans que la direction ne prenne la mesure de cette dérive préoccupante ».
Laurent Wauquiez a également mentionné sur Twitter : « Sciences Po Grenoble est depuis trop longtemps dans une dérive idéologique et communautariste. Ce n’est pas ma conception de la République. »
« Dans l’intérêt des étudiants… »
Ce mardi 21 décembre 2021, la direction de Sciences Po Grenoble a réagi aux propos et à la décision de Laurent Wauquiez, qualifiant celle-ci de « regrettable », précise Le Figaro. Elle a ajouté que « le soutien financier de la région […] ne consiste pas en des subventions mais, essentiellement, en l’attribution de bourses aux étudiants ». Elle appelle donc le président de la région à « revenir sur sa décision dans l’intérêt des étudiants ». Le communiqué de l’IEP pointe en outre le fait que « cette décision semble, par ailleurs, motivée par un motif politique, davantage que par la réalité de la situation au sein de l’institution ».
Nos confrères indiquent que l’institution reconnaît toutefois que « plusieurs professeurs, dont M. Kinzler, ont subi ces derniers mois des attaques et des menaces inadmissibles entraînant de graves conséquences, y compris pour leur sécurité ». Elle souhaite de ce fait s’engager « dans un travail de réflexion pour adapter ses moyens et ses dispositifs, pour prévenir de telles situations à l’avenir et retrouver la pleine sérénité au sein de l’établissement ». Concernant la suspension des fonctions de Klaus Kinzler pour une durée de quatre mois, prise via un arrêté du 14 décembre, la direction a stipulé que « toute décision de ce type est scrupuleusement fondée sur des éléments objectifs, déconnectés des remous du débat public ».
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