Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes réclame l’ouverture des remontées mécaniques en guise d’allègement du confinement. Avec d’autres élus de sa Région, Laurent Wauquiez adresse cette requête au gouvernement dans une tribune publiée par Le Journal du dimanche samedi dernier.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi dernier que les stations de montagne seraient ouvertes, mais pas les remontées mécaniques. Dans une tribune publique parue samedi 28 novembre, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que d’autres élus de sa Région ont adressé cette requête à Emmanuel Macron : « Monsieur le Président de la République, ne tuez pas la montagne française ! Les décisions prises peuvent purement et simplement la condamner », ont-ils écrit.
Cette tribune a notamment été signée par Hervé Gaymard, président du département de la Savoie, Jean-Pierre Barbier, président du département de l’Isère, Christian Monteil, président du département de la Haute-Savoie, ainsi que seize autres élus. Ils souhaitent vivement que le gouvernement allège les mesures de confinement et permette l’ouverture des remontées mécaniques et ce, dès le mois de décembre.
La Haute-Savoie et la Savoie, bien qu’ayant enregistré une baisse des cas de coronavirus, restent cependant les deux départements les plus touchés par l’épidémie, et le gouvernement de Jean Castex ne veut pas céder. Il a déclaré que les stations seraient maintenues fermées en décembre conformément aux mesures mises en place en novembre, ce qui a provoqué la colère des élus à l’initiative de la tribune.
« La sentence est tombée d’en haut, à l’image de toute la gestion de la crise, avec une décision sans cohérence ni bon sens », se sont insurgés les élus. « Comment expliquer que l’on puisse aller dans une salle de cinéma à Paris mais pas dans une station de ski au grand air ? Comment comprendre que vos ministres, il y a quelques jours encore, incitaient à embaucher les saisonniers et à prendre des vacances à la montagne ? » s’interrogent-ils encore.
« Il faut ouvrir les stations avec les remontées mécaniques pour décembre », soutiennent en cœur les élus, sinon, cela va compromettre « des dizaines de milliers d’emplois et d’entreprises ». Cette ouverture concerne en effet « 250 stations, 120 000 emplois et 9 milliards d’euros de recettes pour notre pays ». « Savez-vous que nous avons des milliers de saisonniers, de salariés, d’indépendants, de moniteurs et de chefs d’entreprise qui risquent de tout perdre ? N’ajoutez pas de la détresse à l’inquiétude », glissent-ils encore. Les élus demandent que soit mis en place un « calendrier précis ». Ils réclament que le gouvernement de Jean Castex établisse « un vrai plan de compensation à la hauteur du choc et voi[e] comment éviter un désastre en montagne ».
Et les élus de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont d’autant plus mécontents que des pays voisins comme la Suisse, ou même l’Autriche, ont ouvert leurs stations et en font déjà la promotion. Par ailleurs, la position de la chancelière allemande Angela Merkel – prônant une interdiction générale de ski dans l’Union européenne – a provoqué davantage d’exaspération au sein des élus qui ont rétorqué : « Vous parlez d’Europe ? Mais ce n’est pas à Angela Merkel de décider de l’avenir de nos stations. »
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