Depuis que le maire de Grenoble Éric Piolle a apporté son soutien aux « hijabeuses » sur Twitter et a relancé le débat sur le port du burkini dans les piscines municipales, la controverse a repris de plus belle. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a notamment manifesté son opposition sur cette question.
Ce vendredi 18 février sur Twitter, le maire de Grenoble a apporté son soutien aux hijabeuses – ces femmes qui réclament le droit de porter le voile pendant les compétitions sportives officielles – déclenchant une polémique parmi de nombreuses personnalités politiques, et notamment Laurent Wauquiez.
La loi de 1905 est-elle claire sur le sujet ?
Sur le sujet du burkini dans les piscines, le maire (EELV) de Grenoble a expliqué s’être engagé « dans un processus de réflexion et de formation », avec la majorité qu’il conduit. « Nous rendrons publique notre position avant l’ouverture des piscines d’été », a-t-il précisé sur Twitter le 18 février dernier.
Pour apporter du poids à ses propos, il a ajouté : « Nous, républicains, le réaffirmons haut et fort : la loi de 1905 garantit à chacun la libre manifestation de ses croyances y compris dans l’espace public. N’en déplaise aux racistes. »
Sur Europe 1, il a encore déclaré que la loi de 1905 est très claire : « C’est la liberté de croire ou de ne pas croire. C’est la liberté de porter n’importe quel vêtement qu’il soit religieux ou non, dans l’espace privé comme dans l’espace public. »
La loi de 1905 est très claire : c’est la liberté de croire ou de ne pas croire. C’est la liberté de porter n’importe quel vêtement qu’il soit religieux ou non, dans l’espace privé comme dans l’espace public.#Europe1 pic.twitter.com/Pu1ioLy1qF
— Éric Piolle (@EricPiolle) February 18, 2022
« Vous soutenez la soumission islamiste qui est une insulte à la liberté des femmes »
De son côté le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes a réagi en répondant à Éric Piolle dans un tweet : « Chacun ses combats. Vous soutenez la soumission islamiste qui est une insulte à la liberté des femmes. À Grenoble comme n’importe où en France, il ne faut pas céder : le burkini n’a pas sa place chez nous. »
Le député (LR) Michel Savin a lui aussi dénoncé ces propos, les qualifiant de « nouvelle provocation contre notre République ». Selon lui, il s’agit d’« une nouvelle porte ouverte à toutes les dérives communautaires et séparatistes ». La député (LREM) Émilie Chalas est elle aussi montée au créneau, signifiant qu’Éric Piolle est « à côté de la plaque ». « Défendre la liberté des hijabeuses ? Mais les femmes sont libres dans ce pays et nous nous battons pour qu’elles le restent. Le voile n’est pas un signe religieux mais un instrument patriarcal et sexiste », a-t-elle rappelé.
Si le Conseil d’État avait autorisé le port du burkini sur les plages en 2016, dans les piscines publiques, les usages vestimentaires sont fixés par un règlement intérieur, celui-ci n’étant pas explicite sur le sujet.
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