La juriste et auteure Rachel Khan est prise à partie par des administrateurs de l’association culturelle La Place, dont elle est aussi codirectrice. En cause, ses propos tenus contre le décolonialisme, lors de la promotion de son livre Racée.
Lors d’une interview au Figaro vendredi 12 mars où elle présentait son livre Racée, Rachel Khan, juriste, scénariste et écrivaine, s’est élevée contre l’actuel courant de pensée décoloniale, trouvant « insupportable le discours victimaire des pseudo-antiracistes », lequel, selon elle, nourrit surtout le ressentiment.
Elle a ainsi dénoncé l’emploi du terme « racisé », lui préférant le mot « racé ».
« Je suis décontenancée par l’usage de ce terme ‘racisé’ que j’entends très souvent depuis 2-3 ans. C’est insupportable, cet essentialisme qui enferme les individus dans une identité-discrimination au nom de la lutte pour l’égalité », rapporte-t-elle au Figaro, confiant ainsi que « quand on fait de son mieux chaque jour pour s’en sortir, ce mot est d’une violence rare, il heurte parce qu’il enferme au lieu de libérer, il ne propose aucune issue. »
Le 17 mars, l’association parisienne de hip-hop La Place, dont elle est co-directrice, a publié un tweet se désolidarisant des propos de Rachel Khan.
« Les propos actuellement tenus par Mlle Rachel Khan dans les médias dans le cadre de la promotion de son livre n’engagent qu’elle et ne reflètent en aucun cas les opinions des membres du conseil d’administration de La Place-Centre culturel hip-hop de la Ville de Paris », a tweeté la créatrice de mode Agnès Troublé, dite Agnès B., présidente de l’association. L’annonce a ainsi été co-signée par six des 11 administrateurs de l’association.
Parmi eux, la journaliste Kareen Guiock, ou encore Bruno Laforestrie, actuel directeur de la radio Mouv’, à Radio France.
La Mairie de Paris convoque les protagonistes.
Les cinq autres administrateurs, non signataires, sont tous des élus à la Mairie de Paris ou au Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.
En effet, l’association est subventionnée à hauteur d’un million d’euros par an par la Mairie de Paris, selon Le Figaro.
L’adjointe à la culture d’Anne Hidalgo, Carine Rolland, a réagi en précisant que « l’expression de Rachel Khan n’engage ni La Place ni la Ville de Paris » et en réaffirmant « la défense absolue de la liberté d’expression des directrices et directeurs des établissements culturels soutenus par la Ville de Paris ».
Le 19 mars, c’est la maire de Paris elle-même qui a voulu intervenir en écrivant directement à l’auteure pour lui apporter son soutien
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.