L’Autriche, pays neutre, a annoncé samedi son intention d’adhérer à l’initiative européenne de bouclier aérien (European Sky Shield), lancé en octobre 2022 par le chancelier allemand Olaf Scholz dans le contexte de la guerre en Ukraine.
« Nous devons et allons prendre des précautions pour protéger notre pays contre le risque d’attaques de drones ou de missiles », a déclaré le chef du gouvernement Karl Nehammer dans un communiqué, invoquant « une menace qui s’est considérablement aggravée ».
La neutralité de l’Autriche est-elle remise en cause ?
Selon lui, cette décision ne remet pas en cause la neutralité de l’Autriche, par ailleurs membre de l’Union européenne (UE) depuis 1995.
« Aucun Etat européen ne peut assurer seul une défense efficace de son espace aérien face aux nouveaux dangers », a insisté le chancelier, tandis que la ministre de la Défense Klaudia Tanner a salué « une étape importante dans l’histoire » du pays.
Ce futur « Bouclier du ciel européen » a séduit jusqu’à présent 17 pays: 16 membres de l’Otan, dont le Royaume-Uni, les pays baltes ou encore la Belgique, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège, ainsi que la Suède, candidate à l’entrée dans l’Alliance atlantique.
La France, l’Italie et la Pologne n’en font pas partie
Il s’agit de faire des acquisitions communes pour disposer du spectre complet de systèmes anti-aériens, en s’appuyant sur l’Iris-T allemand pour la courte portée, le Patriot américain pour la moyenne portée et le système américano-israélien Arrow-3 pour la longue portée.
En revanche, la France, l’Italie et la Pologne n’en font pas partie, Paris plaidant pour une défense anti-aérienne souveraine, avec des équipements européens.
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