Lundi 19 juillet 2021, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé en assemblée plénière vouloir expérimenter la reconnaissance faciale dans les gares et les trains. Une décision qui a été votée par le conseil régional.
C’est un sujet qui fait polémique : Laurent Wauquiez a défendu son projet d’expérimentation de reconnaissance faciale dans les gares et trains régionaux, ce lundi 19 juillet, en assemblée plénière de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Répondant à ses vœux de campagne et ayant finalement été voté par le conseil régional, ce plan de sécurité est doté d’un budget de 300 millions d’euros, dont une large partie sera donc affectée à l’acquisition de nouvelles technologies de surveillance : caméras dernier cri, logiciels et postes de contrôle, a rapporté La Relève.
Selon lui, il s’agira avant tout d’accompagner « le travail de la police et de la gendarmerie nationale. […] Il permettra de reconstituer rapidement le parcours des délinquants ou criminels dans les transports régionaux (trains et gares principalement) et donc d’engager plus rapidement leur poursuite », a-t-il déclaré.
Parmi ses arguments, Laurent Wauquiez a également avancé : « À la Mairie de Lyon, quand il y a eu des rodéos urbains, on a utilisé les dispositifs de reconnaissance faciale pour identifier les auteurs », a relaté Actu.fr,
Néanmoins, après son intervention, l’adjoint à la sécurité à la ville de Lyon, Mohamed Chihi, a déclaré sur Twitter : « Contrairement à ce qui est affirmé par @laurentwauquiez, la Ville de Lyon n’utilise pas de dispositif de reconnaissance faciale. Cette technologie pose des nombreuses questions en matière de libertés publiques. Nous avons intégré son évaluation et ses risques dans notre audit sur la vidéo-surveillance, plutôt que directement nous jeter sur un dispositif qui pourrait être le point d’entrée à de nombreuses dérives. La sécurité ne peut se faire aux détriments des libertés individuelles. »
Une inquiétude sur la sécurité également partagée du côté gauche de l’hémicycle de la Région, Fabienne Grébert (EELV) : « On doit avoir le droit à une sécurité qui ne nous rende pas tous suspects, car la reconnaissance faciale c’est aussi le risque de transformer notre société en société de surveillance généralisée. […] On n’est plus anonyme dès lors qu’on est soumis à la reconnaissance faciale. Nous ferons donc reconnaître cette autorisation, ou non, par la justice de notre pays », a-t-elle conclu.
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