Alors que le passage du cyclone Chido a provoqué, selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 1400 blessés (officiellement recensés), une histoire touchante a émergé de cette tragédie. Ce mardi 17 décembre, un policier a aidé une femme à accoucher à Mamoudzou, la capitale de Mayotte. Le bébé, une petite fille, est en parfaite santé.
Le drame qui se déroule à Mayotte a fait d’impressionnants dégâts et 70 % des habitants ont été gravement touchés par le passage du cyclone Chido. Au milieu de ce chaos, une petite fille est née ce mardi. Anoueche, un policier de la BAC, est venu en aide à la maman et a raconté cette histoire touchante au micro de RMC.
« J’ai fait comme dans les films »
Anoueche, qui était en mission, a d’abord été interpellé par des habitants de Mamoudzou. Ceux-ci lui ont expliqué qu’une femme était sur le point d’accoucher, mais en raison des lignes téléphoniques coupées, les secours étaient injoignables.
Lorsque le policier est arrivé sur place, la tête du bébé était déjà engagée et l’agent pouvait même voir ses cheveux. Même s’il avait déjà assisté à la naissance de ses enfants, il n’avait toutefois jamais été confronté à une telle situation car son rôle s’était limité à soutenir sa conjointe.
N’ayant pas d’autre choix, il a pris son courage à deux mains. « J’ai fait comme dans les films, j’ai dit ‘poussez, poussez, poussez’ », raconte-t-il à RMC. Le fonctionnaire, qui est également représentant d’Alliance Police à Mayotte, a également tenté de joindre les secours, en vain. Il a donc décidé d’aller chercher de l’aide dans la ville. Après avoir trouvé des gendarmes, il a passé un appel via leur radio.
#Chido | Lors d’une patrouille à M’tsapéré (976) après le passage du cyclone, une famille paniquée criait « à l’aide ! » : une femme était en train d’accoucher sans parvenir à joindre les secours. Fort de son sang froid, un policier l’a aidée à donner naissance à sa petite fille,… pic.twitter.com/iswckqWmP9
— Police nationale (@PoliceNationale) December 17, 2024
« Je n’avais jamais fait ça, alors j’avais peur de mal faire »
Un médecin des urgences, qui était branché sur la même fréquence, a entendu le message du policier. Il a pu le guider dans cette mission spéciale, notamment en ce qui concerne l’expulsion du placenta. Il lui a aussi donné la marche à suivre pour couper le cordon ombilical. Par chance, une sage-femme qui est arrivée une vingtaine de minutes plus tard a réalisé elle-même cette opération délicate.
« Je n’avais jamais fait ça, alors j’avais peur de mal faire », a confié le policier, qui avait toutefois eu le temps d’envelopper le bébé dans un morceau de drap et de brûler les lames d’une paire de ciseaux avec une bougie dans le but de sectionner le cordon ombilical.
« Peut-être que c’est le début de la renaissance du territoire »
Cette belle histoire illustre combien la réactivité et le dévouement d’Anoueche ont été précieux. Il s’est senti soulagé de constater que la mère et son bébé, une petite fille, se portaient bien.
« En ce moment, ce genre de bonne nouvelle, ça fait plaisir. Ici, les gens ont dit que c’était le bébé Chido, en référence au cyclone. Peut-être que c’est le début de la renaissance du territoire », a déclaré le bon samaritain, concluant : « C’est le petit moment où on oublie tout et on voit le sourire de la maman qui dit ‘tout va bien’. »
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