AFRIQUE

Botswana: les rhinocéros sauvages pourraient disparaître dès 2021 à cause du braconnage

février 24, 2020 15:35, Last Updated: mars 1, 2020 19:28
By

Les autorités du Botswana ont tiré la sonnette d’alarme à propos de la forte recrudescence des cas de braconnage visant leurs rhinocéros sauvages, dont près de 10% de la population a disparu au cours de l’année écoulée.

Au moins 46 d’entre eux ont été tués depuis avril dernier pour leurs cornes dans la seule réserve de Moremi (nord), a déclaré à l’AFP le directeur adjoint du ministère en charge de la Vie sauvage, Moemi Batshabang.

« Le braconnage a augmenté dans des proportions inquiétantes dans ce secteur », a ajouté M. Batshabang.

S’il accueille la plus importante population d’éléphants au monde, le Botswana ne recense plus aujourd’hui sur son territoire qu’un faible nombre de rhinocéros – blancs ou noirs – évalué entre 400 et 500 spécimens, selon ses statistiques.

La plupart ont élu domicile dans le célèbre delta de la rivière Okavango (nord), où se trouve la réserve de Moremi.

Les autorités du pays d’Afrique australe redoutent qu’au rythme actuel de la chasse illégale, leur population de rhinocéros soit entièrement rayée de la carte d’ici 2021.

Comme dans le reste du continent, le braconnage se nourrit de la forte demande pour leurs cornes, composées de kératine comme les ongles humains, issue de la Chine et du Vietnam notamment, où la médecine traditionnelle leur prête la faculté de soigner le cancer ou l’impuissance sexuelle.

Au marché noir, le kilogramme de cornes de rhinocéros se monnaie jusqu’à 60.300 dollars (55.000 euros).

En renforçant ses moyens de lutte contre braconniers et trafiquants, l’Afrique du Sud, qui abrite 80% de la population mondiale, a réussi à réduire de 23% le nombre de ses rhinocéros tués en 2019, selon les statistiques officielles.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER