Downing Street a félicité les pratiquants de Falun Gong pour leur « réussite remarquable », alors que les pratiquants britanniques commémoraient le 24eme anniversaire de l’appel pacifique lancé à Pékin, le 25 avril 1999.
Un certain nombre d’hommes politiques ont également exprimé leur soutien au Falun Gong, qui fait l’objet d’une répression organisée par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 24 ans.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui promeut les principes de « vérité, de compassion et de tolérance ».
Originaire de Chine continentale en 1992, le Falun Gong a attiré quelque 70 millions de pratiquants, selon les estimations du PCC, avant que l’ancien dirigeant du régime chinois, Jiang Zemin, ne tourne tout l’appareil politique contre cette discipline.
Selon le journaliste américain Danny Schechter, le 25 avril 1999, entre 10.000 et 15.000 pratiquants de Falun Gong se sont rassemblés autour de Zhongnanhai, le complexe abritant la direction du régime chinois à Pékin, pour lancer un appel pacifique aux autorités compétentes, alors que la police anti-émeute de la ville voisine de Tianjin avait recouru à la violence et arrêté 45 pratiquants qui protestaient contre un article désobligeant.
Un groupe de pratiquants de Falun Gong ont envisagé de se rendre au bureau de l’administration nationale des plaintes et des propositions publiques, qui se trouvait à côté de Zhongnanhai.
L’appel silencieux semblait avoir connu une issue heureuse lorsque le Premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, s’était entretenu avec un certain nombre de représentants et avait ordonné la libération des pratiquants arrêtés. Cependant, trois mois plus tard, le PCC a officiellement lancé une campagne destinée à éradiquer le Falun Gong.
Depuis lors, les pratiquants qui refusent de renier leur croyance sont victimes de harcèlement, d’exclusion du système éducatif, de perte de leur emploi, de détention, de torture et d’assassinat et de prélèvement forcé d’organes.
Un tribunal populaire indépendant présidé par Sir Geoffrey Nice, éminent avocat et juge britannique, a conclu en 2019 que les pratiquants de Falun Gong avaient été et continuaient d’être le principal groupe affecté par les prélèvements d’organes forcés. Il a également été prouvé que des musulmans ouïghours et d’autres minorités ethniques ont été eux aussi soumis à des prélèvements forcés d’organes au cours des dernières années.
Dans une lettre envoyée à Wei Liu, directeur de l’association britannique du Falun Dafa, Downing Street a déclaré que le Premier ministre Rishi Sunak avait apprécié le « geste aimable » qui l’invitait à assister à une manifestation commémorative organisée le 29 avril.
« C’est une réussite louable pour les pratiquants du Falun Gong de poursuivre leurs activités de cette manière et je voudrais leur adresser mes félicitations pour l’appel pacifique qu’ils mènent depuis 24 ans », peut-on lire dans la lettre.
Des lettres émanant d’un certain nombre d’hommes politiques de tous bords ont également été lues lors du rassemblement organisé à Londres.
La députée conservatrice Fiona Bruce, vice-présidente du groupe parlementaire multipartite [APPG : All-Party Parliamentary Groups] sur la liberté de religion ou de croyance, a exprimé sa « compassion sincère pour cette situation injuste » dans laquelle sont plongés les pratiquants du Falun Gong.
Selon elle, l’APPG soutient le groupe dans sa campagne pour le droit de pratiquer le Falun Gong « sans crainte et en paix ».
« Personne ne devrait perdre son emploi, être privé de ses études, être emprisonné, torturé, voire tué, simplement en raison de sa religion ou de ses convictions », a-t-elle écrit.
Lord Pearson of Rannoch a affirmé que le traitement réservé par le régime chinois au Falun Gong « peut être qualifié de diabolique » et a encouragé le groupe à « continuer à se battre » pour ses droits.
Shabana Mahmood, députée travailliste et membre de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, a déclaré qu’elle soutenait tous les débats parlementaires sur les questions relatives à la Chine, « y compris la persécution du Falun Gong », et qu’elle continuerait à suivre la question de près.
Caroline Lucas, députée du parti vert, a déclaré que l’ampleur des violations des droits de l’homme dont sont victimes les pratiquants du Falun Gong était « profondément révoltante » et qu’elle pensait que le gouvernement britannique n’en faisait pas assez pour s’opposer au PCC et faire pression sur lui.
Bob Doris, membre du Parlement écossais, a déclaré : « La répression et le déni des libertés civiles fondamentales perpétrés par l’État chinois sont bien documentés ».
« Ces crimes constituent un scandale moral et éthique de longue date », a déclaré le membre du Parti national écossais.
M. Doris a déclaré que le gouvernement britannique ainsi que les autres démocraties « devaient prendre toutes les mesures possibles pour identifier et interpeller les responsables des persécutions, des arrestations et détentions arbitraires, des procès inéquitables, des tortures, des exécutions sommaires et des prélèvements forcés d’organes ».
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