Samedi 27 avril, à Hambourg, un millier de fondamentalistes musulmans ont réclamé l’instauration d’un « califat ». Derrière cette mobilisation, une organisation nommée Muslim Interaktiv qui serait proche du groupe islamiste Hizb ut-Tahrir, interdit en Allemagne.
L’évènement a choqué outre-Rhin. Près d’un millier de manifestants se sont réunis ce samedi à Hambourg en Allemagne à l’appel de l’organisation extrémiste Muslim Interaktiv, pour exiger l’instauration d’un califat dans le pays.
Dans les rues de la deuxième ville la plus peuplée d’Allemagne, les manifestants ont scandé des slogans pro-islamistes et ont brandi des pancartes sur lesquelles il était écrit « le califat est la solution ». L’organisation réclame en effet l’instauration d’un califat, donc d’un calife — un chef religieux — mondial appliquant la charia, selon les principes extrémistes de Daesh.
NEW – Islamists march in Hamburg for a caliphate in Germany.pic.twitter.com/A6AYTLyOBV
— Disclose.tv (@disclosetv) April 27, 2024
« C’est une couverture d’une organisation (Hizb ut-Tahrir), une très ancienne organisation islamiste qui a été créée dans les années 1950 en Palestine, qui est une scission des Frères musulmans. Elle est tellement extrémiste qu’elle est interdite dans de nombreux pays arabes », a souligné Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et du renseignement, auprès de CNews.
L’organisation Muslim Interactiv est depuis plusieurs années étroitement surveillée par les autorités allemandes, qu’elles soupçonnent être liée directement au mouvement islamiste Hizb ut-Tahrir. « C’est une organisation qui ne se livre pas directement à la violence mais qui soutient des groupes violents comme al-Qaida ou comme le Hamas », a ajouté le spécialiste.
La ministre de l’Intérieur allemande remontée
« Voir une telle manifestation islamiste dans nos rues est difficile à supporter. C’est une bonne chose que la police de Hambourg ait répondu à la criminalité par une présence importante. La ligne rouge à partir de laquelle la protection du droit à la manifestation et à la liberté d’expression prend fin doit être claire », a déclaré la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, au journal Tagesspiegel, ce lundi 29 avril.
« Pas de propagande terroriste pour le Hamas, pas de discours haineux à l’encontre des juifs. Si des crimes de ce type sont commis, il faut intervenir immédiatement et énergiquement lors des manifestations », a-t-elle poursuivi auprès du quotidien berlinois.
La ministre a tenu à faire savoir que les organisations islamistes font l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités, en particulier après les interdictions en Allemagne de l’organisation terroriste Hamas et du groupe Samidoun.
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