Depuis que sa fille de 8 ans est décédée, Marion Godart, une Toulousaine, a fait de la lutte contre le cancer pédiatrique son combat. Elle témoigne auprès de France 3 Occitanie.
« Le cancer des enfants, cela ne devrait pas exister. Il faut aider la recherche », a déclaré à France 3 Marion Godart, qui depuis 2019, organise la course La Jeannette afin de récolter des fonds pour cette cause. La mère de famille estime qu’il est primordial d’informer les gens car le cancer d’un enfant, « ça peut arriver à tout le monde ».
« Elle savait qu’elle allait mourir mais elle ne voulait pas me rendre triste »
Le neuroblastome infiltrant dont souffrait la fillette s’est déclenché en mars 2018 et malgré un « protocole classique avec de la chimio et de la radiothérapie », Jeanne en est décédée en novembre de la même année. Ainsi que le rapporte France 3, « le cancer est la première cause de décès par maladie chez l’enfant » et provoque 500 décès tous les ans. Un chiffre qui, pour la mère de Jeanne, « paraît juste fou ».
Pour Marion Godart, Jeanne allait guérir. « On va sortir de cette maladie grandi », avait-elle pensé à l’annonce du cancer de sa fille. Après avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour accompagner sa fille, Marion a été très abattue d’apprendre qu’il n’y avait plus aucun espoir pour elle. Malgré tout, elle a tenu à lui offrir une fin de vie « pleine d’arcs-en-ciel » selon ses propres mots.
« Dans sa tête elle savait qu’elle allait mourir mais elle ne voulait pas me rendre triste », confie Marion. « Sa disparition a provoqué un véritable traumatisme au sein de l’école. Il y a eu un accompagnement psychologique après son décès. Il faut savoir que Jeanne est décédée un jeudi. Le mardi elle était encore à l’école », raconte sa mère.
L’idée de créer une course caritative s’est naturellement imposée
Après la mort de Jeanne, une vaste chaîne de solidarité s’est créée et l’idée de créer une course caritative s’est naturellement imposée, soulignent nos confrères. L’événement est non seulement un moyen de rendre hommage à Jeanne, mais il permet aussi de récolter des fonds, ceux-ci étant reversés à l’Institut Gustave Roussy.
« Je ne pensais pas qu’un enfant pouvait avoir un cancer. Car je n’en n’avais jamais entendu parler. C’est pour cela que la ‘Jeannette’ avait plusieurs objectifs : faire quelque chose de festif mais dire aussi aux gens que cela existe et qu’il faut vite donner pour que la recherche aille plus vite. On est tous concernés », indique Marion.
« Ce que l’on recherche aussi ce sont des entreprises partenaires »
« En 3 ans, nous avons récolté plus de 50.000€ », se réjouit Marion, l’édition 2022 ayant à elle seule permit de récolter la somme de 21.265€. De nombreux partenaires y participent, tels que la mairie de Toulouse, Decathlon, Intersport ou encore la SNCF pour ne citer qu’eux. « Tout le monde a envie que cela continue. Nous allons mobiliser toute notre énergie pour que cela se fasse », assure-t-elle.
Marion espère avoir de nombreux coureurs cette année encore, l’an dernier leur nombre était de 800. « Ce que l’on recherche aussi, ce sont des entreprises partenaires, des mécènes qui ont envie de dire : ‘nous souhaitons aider cette cause. Cela nous parle. Le cancer des enfants, cela ne devrait pas exister. Il faut aider la recherche’ », lance la mère de famille. Actuellement, seuls 5% de la totalité des fonds de la recherche est dédié aux cancers pédiatriques.
La mère de famille voudrait laisser un message aux parents : « Des fois lorsque l’on a des petits enfants, cela tourne dans tous les sens. On se dit : je suis fatiguée. Mais il suffit de faire un zoom arrière et se dire ‘quelle chance on a !’ » Ayant cherché à comprendre la raison de ce drame, Marion a finalement admis qu’elle n’en saurait « jamais rien ».
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