Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde mardi les Etats-Unis et la Chine contre une nouvelle dégradation du monde déjà « au bord du gouffre », les appelant au « dialogue » et à la « compréhension », à l’ouverture de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
« Nous sommes confrontés à la plus grande cascade de crises de notre vie », a-t-il relevé. « Je crains que notre monde ne se dirige vers deux ensembles différents de règles économiques, commerciales, financières et technologiques, deux approches divergentes dans le développement de l’intelligence artificielle – et finalement deux stratégies militaires et géopolitiques différentes », a-t-il dit.
« Nous avons besoin de coopération »
« C’est une recette pour les ennuis. Ce serait beaucoup moins prévisible que la Guerre froide. Pour restaurer la confiance et inspirer l’espoir, nous avons besoin de coopération », a plaidé le chef de l’ONU devant un parterre de dirigeants incluant Joe Biden qui ont choisi de venir à New York malgré la pandémie de Covid-19.
« As President Joe Biden makes his presidential debut at the United Nations General Assembly on Tuesday, the question is not whether America wants to lead the world any longer, but whether it can. » Analysis by @StCollinson https://t.co/17dbcffaYf
— CNN (@CNN) September 21, 2021
« Nous avons besoin de dialoguer. Nous avons besoin de compréhension. Nous devons investir dans la prévention, le maintien et la consolidation de la paix. Nous avons besoin de progrès en matière de désarmement nucléaire et dans nos efforts communs de lutte contre le terrorisme. Nous avons besoin d’actions ancrées dans le respect des droits humains », a insisté Antonio Guterres.
The high-level segment of the General Assembly #UNGA76 starts on Monday.#COVID19 vaccines, #ClimateChange and our food systems are some of the big issues that will be discussed by world leaders.
5 things to look out right here⬇️https://t.co/wOPmkCjDmq
— UN News (@UN_News_Centre) September 20, 2021
En allusion implicite à la Birmanie, au Mali, à la Guinée ou au Soudan, le responsable de l’ONU a déploré d’assister « également à une explosion des prises de pouvoir par la force ». « Les coups d’État militaires sont de retour » et « le manque d’unité au sein de la communauté internationale n’aide pas », a-t-il regretté.
Un monde prisonnier des tensions sino-américaines
« Les divisions géopolitiques sapent la coopération internationale et limitent la capacité du Conseil de sécurité à prendre les décisions nécessaires. Dans le même temps, il sera impossible de relever des défis économiques et de développement dramatiques alors que les deux plus grandes économies du monde sont en désaccord », a ajouté le chef de l’ONU en pointant du doigt Pékin et Washington.
A year and a half we have suffered in silence and anxiety….we have worried, we have grieved, we have waited. Let us wait no more.
Under a #PresidencyofHope we will tackle #climatechange, #vaccinate the world, recover from #COVID19, protect human rights, & strengthen the @UN pic.twitter.com/QW0hqjdAJ8
— UN GA President (@UN_PGA) September 21, 2021
Antonio Guterres qui est dans la dernière année de son premier mandat à la tête de l’ONU et qui en commencera un nouveau en janvier, avait déjà alerté en 2018 (« division » sino-américaine), en 2019 (« la grande fracture ») et en 2020 (une « nouvelle Guerre froide ») sur le risque d’un monde bipolaire prisonnier des tensions sino-américaines.
La session à haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU, à laquelle participent physiquement plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que des dizaines de ministres, doit se poursuivre jusqu’à lundi.
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