Le secrétaire général de l’ONU a qualifié lundi de « suicidaire » toute attaque contre des centrales nucléaires et a appelé à l’arrêt des opérations militaires autour de celle de Zaporijjia, en Ukraine, afin que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) puisse y accéder.
« Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire », a dit Antonio Guterres lors d’une conférence de presse à Tokyo.
« J’espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j’espère que l’AIEA pourra accéder à la centrale » de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, théâtre depuis vendredi de bombardements dont les belligérants russes et ukrainiens se sont mutuellement accusés, a-t-il ajouté.
?? Le site de la centrale nucléaire de Zaporijia, situé dans le sud de l’Ukraine, a été bombardé à deux reprises ce week-end. #ApollineMatin pic.twitter.com/GOXAO0xm0F
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Depuis une semaine, le secrétaire général de l’ONU ne cesse de s’inquiéter des risques nucléaires sur l’humanité qui n’est qu’à « un malentendu » ou « une erreur de jugement » de l’« anéantissement nucléaire », avait-il mis en garde le 1er août dans un discours à New York.
L’humanité jouait « avec un pistolet chargé »
Le 6 août, à l’occasion du 77e anniversaire du bombardement atomique à Hiroshima, il avait estimé que l’humanité jouait « avec un pistolet chargé » dans le contexte des crises actuelles à connotation nucléaire.
Evoquant par ailleurs lundi les tensions sino-américaines autour de Taïwan où l’armée chinoise vient d’effectuer des exercices militaires, M. Guterres a estimé que c’était « une question sensible », et il a appelé à la « retenue » et à la « désescalade ».
L’inquiétude est grandissante autour du site de la centrale nucléaire ukrainienne de #Zaporijjia, la plus grande d’Europe, alors que de nouveaux tirs ont visé l’installation ce week-end.
Kiev et Moscou s’accusent mutuellement pic.twitter.com/f3Du88eUUE
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« C’est extrêmement important dans les jours à venir », a-t-il dit à Tokyo.
La Chine a lancé ces manœuvres après avoir fustigé une visite la semaine dernière de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi. Pékin considère Taïwan –une île autonome de 23 millions d’habitants– comme faisant partie intégrante de son territoire.
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