Le chef Joël Robuchon est mort

6 août 2018 10:24 Mis à jour: 6 août 2018 20:38

Le chef Joël Robuchon, qui comptait le plus d’étoiles Michelin au monde, est mort lundi à l’âge de 73 ans. L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux sur Twitter. Joël Robuchon serait décédé des suites d’un cancer.

« Joël Robuchon, chef visionnaire et le plus étoilé au monde nous quitte aujourd’hui. De Paris à Shanghai, son savoir-faire érigé en art a fait rayonner la gastronomie française et continuera d’inspirer la jeune génération de chefs », a indiqué M. Griveaux sur Twitter.

Celui dont rien ne prédestinait à devenir cuisinier a réussi à conquérir plusieurs continents. Né fils de maçon le 7 avril 1945 à Poitiers, c’est au cours d’un séminaire dans les Deux-Sèvres, alors qu’il espérait devenir prêtre catholique, qu’il découvre sa passion. Ses premières préparations, Joël les découvre en aidant les religieuses. Il devient apprenti, puis compagnon.

À l’hôtel Concorde Lafayette, dans le XVIIe arrondissement, il démarre sa carrière en tant que chef. Il reçoit la distinction du meilleur ouvrier de France en 1976. Il devient chef de l’hôtel Nikko dans le XVe, et décroche ses deux premières étoiles au guide Michelin.

Il ouvrira en 1981 Le Jamin, son propre restaurant, dans le XVIe arrondissement. Il reçoit encore trois étoiles et sera sacré « chef de l’année » puis « cuisinier du siècle ». Il part à la conquête des États-Unis en 1994, quand il ouvre un restaurant portant son nom qui sera consacré par le Herald Tribune « meilleure restaurant du monde ».

Il rendra alors son tablier à 50 ans. Une retraite qu’il avait annoncé, mais durant laquelle il se consacre avec dévouement à son art. Il popularisera sa cuisine en participant à une émission de télévision, « Bon appétit bien sûr ». il veut ses recettes simples, peu chères et accessibles à tous.

Il voyage à l’étranger, enseigne autant qu’il apprend des autres. Ses expériences culinaires notamment au Japon et en Espagne, lui inspireront un concept, L’Atelier. Le principe : réunir clients et chefs autour d’un comptoir le temps d’un moment convivial de restauration. «L’idée m’en est venue dans les bars à tapas [en Espagne] dont j’apprécie la convivialité. Je cherchais une formule où il puisse se passer quelque chose entre les clients et les cuisiniers», raconte-t-il à l’Obs durant ses premières inauguration, en 2003, à Tokyo. Le succès prend immédiatement, et sera répété dans plusieurs grandes villes, comme à Hong-Kong, Las Vegas, et bien sûr Paris.

 

 

 

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