Le 16 août, le New York Times a publié une série d’articles visant à donner un tableau trompeur de Shen Yun, un spectacle de danse et de musique classiques chinoises qui reçoit un accueil chaleureux lors des tournées qu’il effectue chaque année dans le monde entier.
Dans les articles, le New York Times s’étend rapidement à l’ensemble du mouvement spirituel Falun Gong, reflétant non seulement les préjugés de la publication, mais aussi son apparente tentative d’incitation à la haine.
Ce faisant, les auteurs minimisent la gravité de la persécution de cette discipline spirituelle dans la Chine communiste, qui a débuté en 1999, décrivant le prélèvement forcé d’organes sur des détenus vivants du Falun Gong dans le système pénitentiaire chinois comme une simple « revendication ».
Le New York Times semble ignorer délibérément la montagne de preuves qui ont émergé depuis que la nouvelle de cet abus médical flagrant a éclaté pour la première fois en 2006.
À l’époque, des témoins et des enquêteurs ont fourni les premiers éléments de preuve. Avance rapide jusqu’en 2016 : la Chambre des représentants des États-Unis a adopté la résolution 343 qui condamne la pratique du prélèvement forcé d’organes sur les prisonniers de conscience du Falun Gong et demande qu’il y soit mis un terme.
La même année, le Parlement de l’Union européenne a adopté la Déclaration écrite 48 pour exprimer une position similaire. En 2019, le China Tribunal, présidé par Sir Geoffrey Nice KC, procureur en chef qui a travaillé pour les Nations unies, a conclu que le Falun Gong était probablement la « principale victime » du prélèvement forcé d’organes en Chine.
Lorsqu’en 2016, l’une des journalistes du New York Times, Didi Kirsten Tatlow, a cherché à enquêter et à couvrir l’assassinat de pratiquants du Falun Gong pour leurs organes en Chine, la publication l’a bloquée.
« J’ai eu l’impression que le New York Times, mon employeur à l’époque, ne voyait pas d’un bon œil que je poursuive ces articles [sur les abus en matière de transplantation d’organes] et, après avoir toléré mes efforts dans un premier temps, m’a empêchée de continuer », a-t-elle déclaré lors de son témoignage devant le China Tribunal en 2019, un groupe d’experts indépendants qui a examiné les preuves de prélèvements forcés d’organes.
Au-delà de ses propres rédacteurs, le NYT semble s’opposer au fait que ce groupe persécuté cherche à dénoncer les atrocités commises à son encontre, affirmant qu’« attaquer le gouvernement chinois a été un thème dominant ».
Qu’y a-t-il de mal à ce que les victimes d’une campagne de persécution brutale en parlent ?
En fait, les pratiquants du Falun Gong ont compris la nature maléfique du Parti communiste chinois (PCC) bien avant que l’Occident ne s’en rende compte. En outre, la liste de ceux qui s’opposent au PCC et à ses actions ne cesse de s’allonger – il suffit de demander aux Taïwanais, aux Philippins, aux Tibétains, aux Ouïghours, aux chrétiens de Chine et aux gouvernements qui réalisent que l’initiative Belt and Road (l’initiative « Nouvelle Route de la soie », ndlr) de Pékin s’avère être un piège à dettes pour leurs pays.
C’est la croissance et le succès de Shen Yun qui semblent être la raison principale de la colère du New York Times.
En fait, quelqu’un peut-il citer un groupe d’arts du spectacle qui se produit devant un public d’un million de personnes chaque année ? La croissance d’une compagnie d’arts du spectacle, surtout si elle élève l’esprit de son public, doit être célébrée.
Et qu’y a-t-il de mal à parler aux gens de vérité, de compassion et de tolérance, qui sont les principes fondamentaux du Falun Gong ? Je dirais que c’est une bonne chose que dans un monde de changements radicaux et de développements chaotiques, les gens puissent trouver la paix de l’esprit et un objectif dans des principes spirituels.
Pour les journalistes qui méprisent les concepts religieux et l’idée de s’accrocher à ses croyances, un peu de respect envers les croyants pourrait être une bonne occasion de faire preuve de plus de tolérance.
Alors que les dizaines de millions de personnes qui pratiquent le Falun Gong en Chine continuent d’être sévèrement persécutées par le régime responsable du massacre des étudiants de la place Tiananmen en 1989, ainsi que de nombreuses autres atrocités commises au fil des ans, la première réaction de la communauté internationale devrait être la sympathie et la compassion, et non le soutien au PCC par la rédaction d’articles diffamatoires.
Si le régime totalitaire chinois ne parvient pas à arrêter un groupe spirituel comme le Falun Gong, alors le monde libre devrait faire une ovation au Falun Gong.
Aux États-Unis, il est de tradition de soutenir les personnes persécutées. Les médias devraient également avoir pour tradition d’aider les personnes persécutées en rédigeant des articles impartiaux sur les épreuves qu’elles traversent. Ce serait un petit geste de compassion que de permettre aux victimes d’une campagne de persécution qui dure depuis 25 ans d’être entendues.
Quand le New York Times invitera-t-il des pratiquants de Falun Gong pour raconter l’histoire de cette persécution ?
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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