Le classement Pisa indique, tous les trois ans, le niveau des écoliers de divers pays à travers le monde. Cette année, il sera de nouveau révélé par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), mais il faudra attendre le mois de décembre. Ce classement montre qu’en France, le climat scolaire est l’un des plus dégradés au monde.
Le classement Pisa –le « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » (Programme for International Student Assessment) dont le tout premier remonte à l’an 2000 – permet de voir qui se classe parmi les « bons » et les « mauvais » élèves des différents pays membres, à savoir des pays développés pour la plupart, et qui ont un système de gouvernement démocratique et une économie de marché en commun. Les ministères de l’Éducation passent ensuite à la loupe les résultats de ce classement.
Le Pisa révèle l’insatisfaction des professeurs, des élèves et des parents
En France, l’OCDE a révélé plus d’une fois les difficultés de notre système scolaire, entre autres du fait qu’il créé des inégalités, souligne le magazine Marianne. En effet, s’il permet aux meilleurs élèves de réussir, il n’aide pas ceux qui ont des difficultés.
De surcroît, le Pisa révèle que le climat scolaire de l’Hexagone est l’un des plus dégradés par rapport aux autres pays du globe, dévoilant l’insatisfaction des professeurs, des élèves mais aussi de leurs parents. L’état dans lequel se trouve notre système proviendrait de plusieurs facteurs.
Trop d’autorité tue l’autorité ?
L’autorité est l’un des facteurs mis en cause, car même si les enseignants français en usent lorsqu’ils dispensent leurs cours, ils n’obtiennent pourtant pas des conditions de travail optimales. Selon l’OCDE, cela serait dû à un manque de formation du personnel au niveau de la gestion de classe, souligne Marianne, mais également en raison de la distinction trop marquée entre les instructeurs (les professeurs) et les éducateurs (vie scolaire, direction…).
De plus, les élèves reprochent à leurs enseignants le manque de soutien, ainsi que la surcharge de travail et ce, particulièrement au lycée. Les parents souhaiteraient quant à eux être plus impliqués dans le système éducatif de leur progéniture. La solution à tous ces problèmes serait, ainsi que le suggère Marianne, « une meilleure cohésion entre tous les acteurs ».
Les points faibles du Pisa
Si le Pisa est un classement reconnu, il fait néanmoins l’objet de critiques, notamment parce que le nombre d’élèves testés n’est pas représentatif (en France par exemple, seulement 6000 élèves sont testés), mais également parce qu’il ne tient pas compte des disparités des systèmes éducatifs des différents pays, explique linternaute.com, pas plus que de la qualité des systèmes scolaires dans leur globalité, ni de leur philosophie et de leurs objectifs.
Par exemple, le Pisa ne se base que sur trois critères, ceux-ci étant différents à chaque fois. En 2018 par exemple, il reposait sur la compréhension de l’écrit, la culture scientifique et les mathématiques. De plus, le Pisa évalue uniquement les élèves de 15 ans, peu importe la classe dans laquelle ils se trouvent. Toutefois, ce classement permet aux différents États de voir l’évolution et donne matière à réfléchir. Il est considéré comme une « boussole ».
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