« Le Comte de Monte-Cristo », avec 8 millions d’entrées, caracole en tête du box-office

Par Epoch Times
13 septembre 2024 10:10 Mis à jour: 13 septembre 2024 13:00

L’adaptation du Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, avec Pierre Niney dans le rôle d’Edmond Dantès, caracole toujours en tête du box-office français en dépassant les 8 millions d’entrées, selon les données de CBO Box-Office mercredi.

Pour sa onzième semaine d’exploitation, le long métrage de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière continue de séduire le public, avec 357.154 nouvelles entrées, ce qui assoit encore un peu plus son statut d’un des plus gros succès de l’année en France. En franchissant le cap des 8 millions d’entrées depuis son arrivée dans les salles obscures, la plus grosse production française de l’année – une quarantaine de millions d’euros de budget – dépasse le nombre de spectateurs de la version de 1955 avec Jean Marais (7,8 millions), selon les données de CBO.

Retourner « à l’origine et à la noirceur » du personnage

Grande fresque d’aventure tous publics, portée par le souffle romanesque d’Alexandre Dumas, le film a eu les honneurs en mai du Festival de Cannes, où il était présenté hors compétition.

Ce film, « c’est à la fois une grande aventure épique, un héros torturé, une histoire tragique, de la nuance dans les sentiments », avait alors expliqué Pierre Niney.

Avec ce rôle, l’acteur de 35 ans marche dans les pas artistiques de Gérard Depardieu, qui incarna Edmond Dantès à la télé dans les années 1990, ou, bien avant, dans ceux de Jean Marais.

Un pari pour celui qui a été le plus jeune pensionnaire de la Comédie Française, avant de se lancer dans le cinéma, où il a décroché un César du meilleur acteur pour Yves Saint Laurent (2015), à 25 ans.

Autres stars de sa génération, Pio Marmaï et François Civil partageaient l’affiche des Trois Mousquetaires l’an dernier. Niney porte sur ses seules épaules cette autre adaptation de Dumas.

Edmond Dantès, héros aux mille identités, dont les aventures se déroulent sur plusieurs décennies, est un rôle en or pour un acteur : « j’ai travaillé pour passer de l’innocence à l’enfermement au regret puis au désespoir et à la folie », souligne Pierre Niney, qui voulait retourner « à l’origine et à la noirceur » du personnage. « Je suis attiré par des rôles de menteurs, de gens qui dissimulent. »

Dans le film, comme dans l’oeuvre de Dumas, Edmond Dantès est injustement enfermé au Château d’If, dont il parvient à s’échapper. Sa vengeance, ruminée pendant des décennies au cours desquelles il deviendra le Comte de Monte-Cristo, sera implacable. Et finira par le rendre fou.

« C’est à la fois un justicier, mais aussi le diable, à force d’être obsédé par sa vengeance », élabore l’acteur qui a appris des mots d’italien et raconte un rôle très physique, pour lequel il a pris des cours d’équitation, d’escrime et d’apnée, avec un champion du monde de la discipline.

Pour la séquence d’évasion de la prison du Château d’If, au large de Marseille, « il fallait que je puisse, à 15 m de profondeur, sortir d’un sac, sans bouteille, en apnée pure », raconte-t-il.

Pour condenser les près de 2000 pages de l’œuvre originale, le film de 02h58 prend quelques libertés au niveau du scénario, multipliant les ellipses. Mais il en conserve le souffle épique, et le plaisir de l’aventure, avec même quelques scènes à la Indiana Jones.

Exporter le cinéma populaire français à l’international

Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, scénaristes des deux volets des Trois Mousquetaires, sortis l’année dernière, sont aux manettes, à la réalisation cette fois.

Le choix de Niney était une évidence pour Matthieu Delaporte : « Pierre est un chat mystérieux, un acteur extrêmement fin, capable de se transformer en plein de personnages », salue-t-il, dans un entretien à l’AFP.

Dans le reste du casting : Anaïs Demoustier, dans le rôle de Mercédès, Anamaria Vartolomei ou l’acteur italien Pierfrancesco Favino.

La sortie de « Monte Cristo » est un gros enjeu pour son producteur, Dimitri Rassam, et Pathé, déjà derrière les « Mousquetaires », avec l’ambition d’exporter aussi le cinéma populaire français à l’international. Le premier volet des Trois Mousquetaires a fait 3,4 millions d’entrées en France, le second, Milady, 2,6 millions.

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