Ces dernières années, de nombreuses découvertes ont bouleversé les idées reçues sur le fonctionnement du cerveau humain. Par exemple, les spécialistes ont découvert que certaines personnes souffrant d’une grave absence de matière grise cérébrale – appelées « personnes sans cerveau » – ont une intelligence normale ou supérieure à la normale, et que les fonctions neuronales d’un cerveau animal pouvaient être réanimées quatre heures après la mort. Par conséquent, plusieurs scientifiques ont introduit le concept de « cerveau invisible » pour déchiffrer ces mystères.
Globalement, l’énergie propre au cerveau fait l’objet d’une attention accrue dans le monde médical.
Quelles sont les implications des nouvelles découvertes et des nouvelles théories ? Pourraient‑elles contribuer à améliorer la santé globale ou à guérir certaines maladies ?
Les « hommes sans cerveau » : d’où viennent leurs capacités ?
En 1980, la revue Science citait un cas « d’homme sans cerveau » dont a été témoin John Lorber, professeur de neurologie à l’université de Sheffield en Angleterre. Un étudiant présentait d’excellents résultats scolaires, un QI de 126, un diplôme honorifique en mathématiques et une vie sociale parfaitement normale. Sa tête était légèrement plus grosse que la moyenne. Étonnamment, un scanner a montré que le cerveau de l’étudiant n’avait qu’1 mm d’épaisseur environ, alors que le tissu cérébral normal fait près de 4,5 cm d’épaisseur. Dans son crâne, se trouvait en grande partie du liquide céphalo‑rachidien, ce que l’on appelle communément l’hydrocéphalie. [1]
Ce cas n’est pas isolé. En tant que spécialiste de l’hydrocéphalie, Le Pr Lorber a documenté plus de 600 patients avec cette affection, dont la moitié avait un cerveau inférieur à 5% de la norme. Malgré cela, ils avaient un QI supérieur à 100.
D’où viennent exactement les capacités des « hommes sans cerveau » ?
Les recherches sur les expériences de mort imminente ont conduit les scientifiques à découvrir qu’outre le corps matériel visible à l’œil nu, il existe une autre partie invisible du corps physique. Cette dernière peut être libérée du corps matériel lorsqu’une personne se trouve dans un état de mort imminente.
Pour les scientifiques, c’est un indice que le cerveau humain comprend également une structure qu’on ne perçoit pas – le cerveau invisible ou profond. De nombreux scientifiques se réfèrent à ce concept.
Patrick Wall, professeur d’anatomie à l’université de Londres, déclare : « Pendant des centaines d’années, les neurologues ont supposé que tout ce qui leur était précieux était réalisé par le cortex, mais il se pourrait bien que les structures profondes du cerveau réalisent un grand nombre des fonctions supposées être du seul ressort du cortex. »
Norman Geschwind, neurologue à l’université de Harvard, affirme : « Les structures profondes du cerveau sont sans aucun doute importantes pour de nombreuses fonctions. »
David Bowsher, professeur de neurophysiologie à l’université de Liverpool, au Royaume‑Uni, soutient que « les structures profondes sont presque certainement plus importantes qu’on ne le pense actuellement ». [2]
Jay Alfred, un spécialiste américain des neurosciences quantiques, aborde également un « cerveau invisible » dans son livre Brain and Realities. [3]
Apparemment, ce n’est pas une coïncidence si les scientifiques ont utilisé le terme « cerveau invisible » au même moment. Les cas de personnes sans cerveau ayant un QI normal ont donné lieu à des spéculations selon lesquelles il pourrait exister des liens inextricables entre le cerveau invisible et le cerveau physique.
Le cerveau invisible pourrait déterminer les fonctions de son homologue physique, à l’instar des marionnettistes qui, derrière la scène, manipulent les personnages pour les faire bouger dans les jeux d’ombres chinoises traditionnels.
Une autre question se pose également : si le cerveau invisible n’est pas détruit, le cerveau physique affecté peut‑il se régénérer ?
Yahoo.com a rapporté l’histoire vraie d’un patient atteint d’hydrocéphalie, Noah Wall, le 20 février 2021.
Shelly a découvert que son bébé avait développé une hydrocéphalie au cours de sa 20e semaine de grossesse. Après la naissance, le cerveau de Noah ne s’était développé qu’à 2%, c’était le cas le plus grave jamais vu. Les médecins ont ouvert un trou dans sa tête et ont installé un dispositif de drainage, vidant progressivement le liquide.
Les visites de suivi ont montré que le cerveau de Noah a atteint 80% de sa taille normale à l’âge de trois ans. Les médecins l’ont donc qualifié de « garçon miracle ». À l’heure actuelle, Noah suit régulièrement des séances de kinésithérapie, aime l’école et a fait des progrès dans les compétences de base telles que la cognition et le langage. [4]
Le fait que le cerveau de ce garçon se soit régénéré a suscité des hypothèses selon lesquelles les structures profondes de son cerveau étaient restées intactes.
D’un autre côté, la capacité de régénération des neurones est souvent sous‑estimée. En réalité, la capacité des cellules souches neurales du cerveau à se régénérer est une condition importante du maintien de la plasticité cérébrale. Chez les « sans cerveau », les cellules souches neurales du cerveau semblent rester en sommeil. Lorsque les agents responsables de l’hydrocéphalie sont éliminés, les cellules souches neurales peuvent reprendre leur activité : elles prolifèrent, se répliquent, se divisent, puis migrent vers diverses parties du cortex cérébral, aidant ainsi le cerveau à revenir à la normale.
Le cerveau peut‑il être réanimé après la mort ?
C’est une découverte scientifique intrigante : les organes d’animaux peuvent être réanimés dans des circonstances données après la mort.
En 2019, des scientifiques de l’université de Yale ont publié une étude relative au prélèvement d’un cerveau de porc quatre heures après sa mort. Dans des conditions ex vivo, les chercheurs ont maintenu la microcirculation complète et les fonctions cellulaires des cerveaux de porc en continuant à reconstituer les nutriments et à nettoyer les déchets métaboliques, le processus de récupération ayant duré jusqu’à six heures. [5]
Les résultats ont montré qu’un grand nombre de cellules cérébrales étaient encore vivantes une heure après la mort des porcs, tandis que la quasi‑totalité de leurs cellules cérébrales étaient mortes dix heures après la mort. Toutefois, si la réanimation commençait à intervenir quatre heures après la mort, six heures plus tard, le nombre de cellules cérébrales actives des porcs rebondissait pour s’approcher de celui d’une heure après la mort.
Ces résultats ont renversé une affirmation antérieure bien connue selon laquelle la tolérance du cerveau au manque d’oxygène n’était que de quatre à six minutes. Ces résultats pourraient suggérer que les fonctions du cerveau invisible n’avaient pas disparu.
Le Covid‑19 attaque notre cerveau profond ?
Pour de nombreuses victimes du Covid‑19, la pandémie a laissé des séquelles cérébrales et neurologiques, telles que démence et troubles psychiatriques, pendant plus de deux ans. Même deux ans après l’infection, leur risque d’incidence reste à un niveau nettement supérieur. Pourquoi les dommages causés par le Covid‑19 au cerveau humain sont‑ils si graves ? Est‑ce lié au fait qu’il affecte le cerveau invisible ?
Les scientifiques ont découvert que le virus du Covid‑19 peut détruire les cellules souches neurales du cerveau humain. Une étude a montré que moins de 5% de la population de cellules souches neurales restait en vie trois jours après l’infection par le virus. [6]
Une autre étude a assimilé les dommages causés au cerveau par le Covid‑19 à l’équivalent d’un vieillissement de 20 ans. [7]
Cela implique que le virus peut blesser directement le cerveau et endommager les cellules souches neurales et les mécanismes de régénération des neurones, alors que la capacité de régénération des neurones est la clé du maintien de l’activité cérébrale.
Une raison probable est que le coronavirus a endommagé les structures profondes du cerveau par certains mécanismes à un niveau plus microscopique. Ces dommages se manifestent sous la forme d’un impact important sur les nerfs et sur l’implication de l’esprit dans le corps physique. Cela expliquerait pourquoi les séquelles sont si profondes et difficiles à soigner.
Les progrès de la science permettront peut‑être un jour d’identifier exactement les dommages causés au cerveau par le coronavirus et de trouver des solutions innovantes.
Nouvelle piste de traitement : l’énergie propre au cerveau
Quelle forme prend le « cerveau invisible » et comment affecte‑t‑il nos fonctions physiologiques ? Les scientifiques pensent que la réponse réside peut‑être dans « l’énergie propre » au cerveau.
Comme le note Albert Einstein, toute matière, y compris l’univers et le cerveau humain, est composé d’énergie.
La mécanique quantique est une science qui touche à l’énergie et aux niveaux microscopiques. Actuellement, les scientifiques l’utilisent également pour étudier l’énergie du cerveau, ce qui résulte sur la mécanique quantique neuronale.
En réalité, la communauté scientifique est depuis longtemps parvenue à un consensus sur les propriétés énergétiques du cerveau.
Depuis le XIXe siècle, on sait que le cerveau génère un champ électromagnétique issu de l’activité de décharge périodique continue de ses cellules nerveuses. Cette activité électrique, prise dans son ensemble, forme un champ électromagnétique dans le cerveau. [8]
Le champ électromagnétique du cerveau peut être détecté par des instruments. En 1929, le physiologiste allemand Hans Berger a enregistré une activité électrique à la surface du crâne humain (un processus de décharge des cellules nerveuses du cerveau), la première preuve publiée d’ondes cérébrales dans l’histoire de l’humanité.
L’électroencéphalogramme (EEG) et la magnétoencéphalographie (MEG) sont des méthodes de test permettant de mesurer l’énergie cérébrale, qui servent également de preuve de l’existence de l’énergie cérébrale.
Les scientifiques ont même calculé qu’un cerveau normal pouvait produire 10 watts d’électricité. Si les 10 milliards de cellules nerveuses interconnectées se déchargeaient simultanément, l’énergie serait suffisamment puissante pour éclairer une lampe de poche. [9]
Les scientifiques recueillent l’activité électrique des cellules nerveuses du cerveau à des fins de recherche et d’analyse. L’électroencéphalogramme (EEG) est un indicateur de l’énergie cérébrale sous la forme de diverses ondes affichées sur des instruments. Les ondes cérébrales varient en fonction de l’énergie du cerveau.
Une étude a montré que les ondes cérébrales sont associées à l’activité consciente d’une personne. Selon les normes d’amplitude de fréquence, les ondes cérébrales se répartissent globalement en cinq catégories. [10]
Ondes bêta
Elles sont émises lorsque le cerveau s’éveille et s’engage dans une activité mentale, par exemple lorsqu’on parle en public en tant qu’enseignant ou animateur. Les ondes bêta se caractérisent par une fréquence rapide et une faible amplitude.
Ondes alpha
Elles sont générées lorsque le cerveau se détend après l’exécution d’une tâche, comme une pause dans une réunion ou une promenade dans un jardin. Par rapport aux ondes bêta, les ondes alpha sont plus lentes en fréquence et plus élevées en amplitude.
Ondes thêta
Elles accompagnent les moments où l’on se trouve dans un état de relaxation, où l’on rêve, où l’on dort, où l’on fait le vide dans son esprit, ou lorsque les tâches s’autopilotent et que les idées circulent librement, comme dans les moments où l’on prend un bain, où l’on se rase ou où l’on se peigne les cheveux.
Par rapport aux ondes Alpha, les ondes Thêta sont plus lentes en fréquence et plus élevées en amplitude.
Ondes Delta
Elles apparaissent pendant le sommeil profond, sans rêves. Les ondes Delta ont la fréquence la plus lente et l’amplitude la plus grande.
Cependant, les plus intrigantes sont les ondes Gamma.
Ondes gamma
Elles ont la fréquence la plus rapide (jusqu’à 32‑100 Hz) et l’amplitude la plus faible, disponibles lorsqu’une personne est dans un état de concentration élevée, de paix mentale profonde et de tranquillité. En général, les ondes gamma sont rares, mais elles sont fréquentes chez les méditants avancés et réguliers, les musiciens talentueux, les athlètes de haut niveau, les personnes dotées d’une mémoire extraordinairement rémanente et d’autres personnes très performantes dans leur domaine.
De toute évidence, une activité élevée des ondes gamma est essentielle pour maximiser le potentiel de croissance d’une personne, qu’elle soit mentale ou spirituelle.
Comment stimuler l’activité des ondes gamma ?
La méditation assise améliore les ondes gamma
Une étude de l’Université Jefferson a révélé que les trois groupes différents de méditants réguliers présentaient une activité des ondes gamma plus élevée que le groupe témoin de non‑méditants en termes de médiane de 60‑110 Hz sur les électrodes pariéto‑occipitales. [11]
Cela indique que des séances de méditation régulières font progresser la fréquence des ondes Gamma et le nombre de leurs occurrences.
En outre, Richard Davidson, neuroscientifique à l’Université du Wisconsin, a découvert, après avoir observé l’activité des ondes Gamma chez des méditants de haut niveau, que leurs ondes cérébrales présentaient des schémas d’ondes Gamma puissants et constants, et c’était une caractéristique persistante, indépendamment de leur activité. [12]
En d’autres termes, ces ondes Gamma puissantes ne représentent pas seulement l’état de leur cerveau lorsqu’ils méditent, mais aussi leur état quotidien. La méditation assise avait modifié l’état de leur énergie cérébrale.
Les chercheurs ont été stupéfaits par ce phénomène qu’ils n’avaient jamais observé auparavant. En outre, ils ont remarqué que ces méditants avait une personnalité accommodante : ouverture d’esprit, tolérance et tranquillité.
Comment comprendre ce phénomène ?
Nous savons que les méditants réguliers s’entraînent à se défaire de leurs pensées habituelles et à les remplacer par un état d’esprit positif, compatissant et pacifique. Cette pratique régulière crée un mécanisme qui se manifeste visuellement par un changement des formes d’onde dans l’EEG, les ondes bêta diminuées étant remplacées par des ondes gamma à haute énergie.
Par conséquent, les personnes qui pratiquent et méditent pendant des années ont des capacités de réflexion et des énergies différentes et peuvent améliorer fondamentalement l’état énergétique du cerveau.
Les résultats ont également montré que la méditation peut avoir des effets protecteurs sur le cerveau, en inversant le vieillissement des structures cérébrales, en restaurant la vitesse de réaction d’une personne et en améliorant les performances attentionnelles. Cela peut également être interprété comme un renforcement de l’énergie du cerveau par la méditation. [13]
Par exemple, les signaux du cerveau voyagent plus rapidement lorsque son niveau d’énergie augmente, ce qui est directement associé à la vitesse de réaction d’une personne. L’attention est également un indicateur du niveau d’énergie du cerveau.
D’autre part, l’énergie et la matière sont interconvertibles. Lorsque le niveau d’énergie du cerveau augmente, la structure de la matière change en conséquence. Par exemple, les cellules souches neurales peuvent acquérir une meilleure capacité de régénération.
Preuves médicales des propriétés énergétiques du cerveau
La luminothérapie, un traitement physique reconnu par la médecine moderne, utilise la lumière proche infrarouge (NIR) pour favoriser la cicatrisation des plaies et réduire les symptômes des maladies chroniques.
Certains chercheurs appliquent la NIR pour traiter la maladie d’Alzheimer en transformant la lumière en énergie, qui agit sur le cerveau humain pour produire des effets thérapeutiques. [14]
En 2015, des chercheurs australiens ont publié une étude suggérant que la luminothérapie NIR réduisait les niveaux de plaques bêta‑amyloïdes et de protéines tau – protéines pathologiques spécifiques de la maladie d’Alzheimer – dans les tissus cérébraux de souris et améliorait également les déficits cognitifs.
D’autres études ont montré que la lumière NIR améliore les fonctions neurologiques et augmente le nombre de cellules progénitrices neurales (précurseurs de nouveaux neurones) dans des régions du cerveau telles que le gyrus denté de l’hippocampe et la zone sous‑ventriculaire.
Ces découvertes ont laissé la preuve que le cerveau a de l’énergie et que le fait de recevoir une énergie bénéfique peut également avoir des effets thérapeutiques.
Pour en revenir aux cas des hommes sans cerveau, les scientifiques supposent que le cerveau visible à l’œil nu n’est qu’un support et que les humains possèdent également un cerveau invisible, microscopique et profond. Or, le fait que le virus Covid‑19 endommage le cerveau de façon aussi prolongée permet de supposer que le cerveau invisible au niveau microscopique a pu être endommagé, ce qui à son tour altère le cerveau macroscopique.
Nous pouvons chercher à soigner les nerfs affectés par le Covid‑19 et les séquelles des problèmes mentaux du point de vue du cerveau microscopique, invisible et énergétique.
Tant que nous restons ouverts d’esprit et curieux du monde inconnu, nous parviendrons à une compréhension plus profonde du cerveau humain et des mystères de la vie et serons récompensés par davantage de vérités sur la santé.
Références :
(1) https://www.science.org/doi/10.1126/science.7434023
(2) https://www.deepdyve.com/lp/wiley/david-bowsher-1925-2011-It0hW64bii
(3) https://www.google.com/books/edition/Brains_and_Realities/A7MAEAAAQBAJ?hl=en&gbpv=1
(4) https://www.itv.com/news/border/2022-03-07/boy-defies-odds-and-turns-10-year-old-after-being-born-with-2-brain-function
(5) https://www.nature.com/articles/s41586-019-1099-1
(6) https://www.nature.com/articles/s41422-020-0390-x
(7) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9048584/
(8) https://academic.oup.com/nc/article/2020/1/niaa016/5909853?login=false#227499907
(9) https://academic.oup.com/nc/article/2020/1/niaa016/5909853?login=false#227499907
(10) https://nexus.jefferson.edu/science-and-technology/how-to-manipulate-brain-waves-for-a-better-mental-state/
(11) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5261734/
(12) https://www.youtube.com/watch?v=10J6crRacZg
(13) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17655980/
(14) https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnins.2015.00500/full#B86
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