Le conflit israélo-palestinien dure depuis plus d’un siècle

Par afp
23 juin 2019 05:20 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:26

Le conflit israélo-palestinien a pris naissance à la fin du XIXe siècle avec le début de l’immigration en Palestine de juifs fuyant l’antisémitisme en Russie et en Europe centrale.

« Foyer national juif » en Palestine

Le 2 novembre 1917, Londres, par une lettre du secrétaire au Foreign Office Arthur Balfour, promet aux dirigeants sionistes un « foyer national juif » en Palestine. En 1918, l’armée anglaise occupe cette province de l’Empire ottoman, placée sous administration militaire.

Le premier congrès palestinien à Jérusalem refuse en février 1919 l’établissement d’un foyer juif. En 1922, la Palestine passe officiellement sous mandat de la Grande-Bretagne, qui se heurte à une grande révolte arabe (1936-1939). Le 29 novembre 1947, l’ONU vote le partage de la Palestine en deux Etats, un juif et un arabe. Jérusalem est placé sous contrôle international.

Création de l’Etat d’Israël

Ce plan est accepté par les dirigeants sionistes mais rejeté par les leaders arabes et provoque une éruption de violence entre Arabes et juifs. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël aussitôt après la fin du mandat britannique sur la Palestine. Le premier conflit israélo-arabe éclate le lendemain.

Jusqu’au cessez-le-feu en janvier 1949, plus de 760.000 Palestiniens sont poussés à l’exode par l’avancée des forces juives ou chassés de chez eux. Cet exil forcé est baptisé « Nakba » (catastrophe en arabe) par les Palestiniens. Près de 400 villages sont rasés.

La Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, revient à la Jordanie, et la bande de Gaza à l’Egypte.

Guerre des six jours en 1967 : « Naksa »

Le 5 juin 1967, Israël déclenche la guerre contre l’Egypte, la Syrie et la Jordanie, s’emparant en six jours de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de la bande de Gaza, du plateau syrien du Golan et de la péninsule égyptienne du Sinaï. La défaite des armées arabes, que les Palestiniens appellent la « Naksa », se traduit par le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens.

Colonisation  dans les territoires occupés

La colonisation commence peu après la guerre dans les territoires occupés. Elle n’a jamais cessé depuis. Le 6 juin 1982, les troupes israéliennes envahissent le Liban et assiègent Beyrouth. L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat doit quitter le pays.

En septembre, des massacres sont perpétrés dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth par des miliciens chrétiens libanais pro-israéliens.

Israël et l’OLP se reconnaissent en 1993 

Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Israël et l’OLP se reconnaissent mutuellement et signent à Washington une « Déclaration de principes » sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.

Celle-ci débute le 4 mai 1994 avec un accord au Caire prévoyant qu’Israël évacue 70% de la bande de Gaza et Jéricho (Cisjordanie). En juillet, Yasser Arafat retourne dans les territoires palestiniens, après 27 ans d’exil. Il y établit l’Autorité palestinienne.

Seconde Intifada, décès d’Arafat

Le 28 septembre 2000, une visite controversée du chef de la droite israélienne Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est entraîne le début de la seconde Intifada, après celle qui avait embrasé les villes palestiniennes de 1987 à 1993.

L’armée israélienne réoccupe les principales villes autonomes de Cisjordanie, puis lance en mars 2002 sa plus vaste offensive depuis 1967. En janvier 2005, Mahmoud Abbas prend la tête de l’Autorité palestinienne après le décès d’Arafat. En septembre 2005, Israël retire son dernier soldat de la bande de Gaza dans le cadre d’un plan de désengagement unilatéral.

Hamas contrôle de la bande de Gaza

En juin 2007, le mouvement islamiste Hamas, vainqueur des élections palestiniennes, prend le contrôle de la bande de Gaza à l’issue d’une lutte fratricide avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Le 8 juillet 2014, Israël lance une nouvelle opération contre la bande de Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes et détruire les tunnels creusés depuis l’enclave palestinienne.

Nouvelle histoire !

Le 6 décembre 2017, le président américain Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël. La décision déclenche la colère des Palestiniens et la réprobation de la communauté internationale. Mahmoud Abbas affirme que les Etats-Unis ne peuvent plus jouer leur rôle historique de médiateur de paix avec les Israéliens.

Le 30 mars 2018, une « Grande marche du retour » est lancée dans la bande de Gaza pour « le droit au retour » des Palestiniens. Le 14 mai, le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem coïncide avec un bain de sang dans l’enclave.

Depuis, Gaza a connu une succession d’accès de violence.

D.C avec AFP

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