Le conseiller à la Sécurité nationale, Mike Waltz, a déclaré mardi qu’il assumait « l’entière responsabilité » de la fuite du chat du groupe Signal sur lequel des fonctionnaires auraient discuté de plans pour frapper les terroristes houthis au Yémen.
« Un membre du personnel n’est pas responsable », a déclaré M. Waltz lors d’une interview accordée à Fox News. « J’en assume l’entière responsabilité. J’ai créé le groupe. Mon travail consiste à m’assurer que tout est coordonné. »
Tout cela fait suite à l’article du rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, qui a écrit le 24 mars qu’il avait été ajouté par erreur à un groupe de discussion sur Signal où plusieurs hauts fonctionnaires américains – dont le secrétaire à la Défense Pete Hegseth – ont discuté de la nouvelle campagne de frappes aériennes des États-Unis contre les terroristes houthis.
Lorsqu’on lui a demandé comment le numéro de contact de M. Goldberg avait été ajouté à la discussion de groupe sur l’application de messagerie cryptée, M. Waltz a répondu qu’une confusion avait pu se glisser dans les informations de contact.
« Vous est-il déjà arrivé d’avoir le contact de quelqu’un qui affiche son nom, puis le numéro de quelqu’un d’autre ? » a indiqué M. Waltz.
« On aurait dit quelqu’un d’autre. Maintenant, nous essayons de déterminer s’il l’a fait délibérément ou s’il s’agit d’une erreur technique », a-t-il ajouté.
M. Waltz a nié connaître personnellement M. Goldberg, affirmant qu’il n’avait jamais rencontré le journaliste. Toutefois, le conseiller a affirmé connaître certains des articles de The Atlantic sur le président Donald Trump.
« Je peux vous dire à 100 % que je ne connais pas ce type. Je le connais pour son horrible réputation », a-t-il lancé. « Et je le connais dans le sens où il déteste le président, mais je ne lui envoie pas de texto. »
M. Waltz ne sait pas comment le numéro de M. Goldberg s’est retrouvé sur son téléphone et l’administration enquête sur comment il est possible que ça se soit produit.
M. Goldberg affirme dans son article que la suite de messages sur Signal « contenait des détails opérationnels sur les frappes à venir contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran au Yémen, notamment des informations sur les cibles, les armes que les États-Unis allaient déployer et l’enchaînement des attaques ».
Toutefois, M. Waltz a précisé qu’aucune information confidentielle n’avait été échangée au cours de la discussion.
M. Hegseth a également démenti les informations faisant état de discussions sur des plans d’opérations militaires classifiés avec d’autres fonctionnaires de l’administration via l’application Signal.
S’adressant aux journalistes lundi, M. Hegseth a déclaré que « personne n’envoyait de plans de guerre par SMS » et a critiqué M. Goldberg pour ses précédents articles sur le premier mandat de M. Trump.
M. Goldberg a réagi à la déclaration de M. Hegseth lors d’une interview sur MSNBC lundi, affirmant qu’il avait décrit ce qu’il avait vu lors de la discussion de groupe et qu’il contestait la déclaration de M. Hegseth.
Parmi les autres membres présumés du groupe de discussion figuraient « JD Vance », « TG » (qui, selon M. Goldberg, serait le directeur du renseignement national Tulsi Gabbard), « Scott B »(peut-être le secrétaire au Trésor Scott Bessent), « John Ratcliffe » et « MAR » (qui, a noté M. Goldberg, sont les initiales du secrétaire d’État Marco Antonio Rubio).
Plusieurs démocrates de la Chambre des représentants ont demandé le renvoi de M. Waltz et d’autres fonctionnaires de l’administration à la suite de cet incident. Le député démocrate Chris Deluzio a déclaré que les fonctionnaires responsables de cette « scandaleuse atteinte à la sécurité nationale » devraient être tenus pour responsables et a demandé une enquête approfondie.
Le président Trump a défendu son conseiller à la Sécurité nationale lors d’une interview accordée à NBC News mardi, déclarant que M. Waltz « a appris une leçon, et qu’il est un homme bien ».
Le président a qualifié l’incident de chat de son équipe de « seul pépin en deux mois », ce qu’il considère comme un problème sans gravité.
La secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a fait écho mardi à la déclaration de M. Hegseth qui a affirmé qu’aucun plan de guerre n’avait été envoyé lors de la discussion. Elle a ajouté qu’aucun document classifié n’avait été divulgué.
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson (Parti républicain de la Louisiane), a exclu lundi toute mesure disciplinaire à l’encontre de M. Waltz à la suite de l’incident. À la question de savoir si MM. Waltz et Hegseth devaient être sanctionnés, M. Johnson a répondu : « Bien sûr que non. »
« Apparemment, un numéro de téléphone s’est retrouvé par inadvertance sur ce fil de discussion. Ils vont le retrouver et s’assurer que cela ne se reproduise plus », a-t-il assuré aux journalistes.
Jack Phillips a contribué à la rédaction de cet article.
Avec L’Associated Press
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