Des gerbes d’eau boueuses sont projetées dans la rizière indonésienne au passage de l’étonnant attelage de taureaux lancés à toute allure, alors que leur jockey tente tant bien que mal de les conduire jusqu’à la ligne d’arrivée. Ces courses connues sous le nom de Pacu Jawi sont un spectacle prisé des habitants de ce coin reculé de la grande île indonésienne de Sumatra, une tradition pluriséculaire qui revient à la fin de la saison des récoltes.
Des centaines de personnes viennent admirer les intrépides jockeys qui peuvent gagner jusqu’à 15 millions de roupies (925 euros) s’ils sortent vainqueurs du mois de tournoi. Une somme énorme dans un pays où beaucoup vivent avec quelques dollars par jour. Les règles sont simples.
A 42 ans, Andri Majoni serait déjà à la retraite dans la plupart des sports. Mais il n’a nullement l’intention de s’arrêter, malgré les cascades qui se sont accumulées au fil des ans. « Je fais ça depuis 25 ans, et j’adore ce sport. Il y a tellement de rebondissements », sourit-il.Même son de cloche chez Zainal, 37 ans: « Je me suis cassé la main une fois. mais ça ne pas pas dissuadé de continuer! ».
Des courses d’animaux existent ailleurs en Indonésie, notamment celles de buffles à Bali. Mais les habitants de ce coin de Sumatra affirment que leur version des courses est unique. « J’aime regarder le Pacu Jawi parce qu’elles n’ont lieu qu’ici », explique dans le public Anis Marsela. « Vous ne verrez ça nulle part ailleurs. »
D.C avec AFP
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