Scooters, motos et voiturettes : le contrôle technique est devenu obligatoire lundi pour tous les véhicules de catégorie L, une nouvelle réglementation au nom de la sécurité qui suscite l’opposition de nombreux usagers.
Si le véhicule a été immatriculé avant le 1er janvier 2017, le premier contrôle sera à réaliser au plus tard le 31 décembre 2024. Pour échelonner les contrôles, les véhicules dont la date anniversaire de la mise en circulation tombe avant le 15 avril doivent l’effectuer d’ici le 14 août 2024.
Sur le terrain, « ça commence au compte-gouttes, les gens prennent rendez-vous petit à petit. Là, on a déjà deux rendez-vous pour cette semaine », explique à l’AFP Régis, responsable du centre de contrôle technique Autosur de Rennes, en refusant de donner son nom de famille.
« Ce sont des motards qui ont pris rendez-vous. Les motards sont plus informés que les gens qui ont des scooters parce que la Fédération des motards en colère a beaucoup communiqué », ajoute-t-il. Freins, guidon, feux, fuites, pneus : le contrôle porte sur 78 points, soit un peu moins que pour les voitures.
2,5 millions de personnes concernées
Près de 2,5 millions de personnes sont appelées à effectuer leur premier contrôle technique réglementaire dès 2024, selon l’organisation représentant les professionnels du secteur Mobilians. Quatre-vingt-sept motifs de défaillances majeurs nécessitent une contre-visite, obligeant de revenir dans les deux mois suivants avec le véhicule réparé.
Parmi ces problèmes majeurs : un disque de frein usé, un pot d’échappement non règlementaire, une absence de béquille ou une plaque d’immatriculation mal fixée. En cas de « défaillance critique » (pneu ou disque de frein excessivement usé, notamment), le véhicule ne sera plus autorisé à circuler à partir de minuit le jour du contrôle.
« Je pense que ces contrôles techniques sont une bonne chose, ça renforce la sécurité de la route. Les motos, les scooters, les petites voitures, c’est sur la route, il n’y a pas de raison que les voitures soient les seules contrôlées. Tout le monde peut représenter un danger pour les autres », remarque le responsable du centre Autosur de Rennes.
Un contrôle valable trois ans
Le contrôle est valable trois ans. En cas de revente du véhicule, un procès-verbal de contrôle technique de moins de six mois doit également être fourni. Si des défaillances majeures sont constatées, la vente doit être effectuée dans les deux mois. Tous les centres de contrôle automobile n’acceptent pas les motos : il faut que les contrôleurs aient été formés et que le centre ait été agréé pour les effectuer.
La mise en place de ce contrôle obligatoire est contestée par de nombreux motards qui se sont rassemblés samedi et dimanche dans toute la France à l’appel de la Fédération française des motards en colère. Il y a eu 38.450 manifestants au total pendant le week-end, dont 7000 à Paris samedi, selon le ministère de l’Intérieur. Les organisateurs en dénombraient quant à eux 10.000 dans la capitale.
Certains véhicules restent dispensés de contrôle technique : les motos de collection (avant 1960) ou utilisées dans le cadre de compétitions sportives comme l’enduro ou le trial, ainsi que les quads homologués comme engins agricoles. Les vélos et trottinettes électriques ne sont pas concernés non plus : ils ne font pas partie de la catégorie L s’ils sont limités à 25 km/h.
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