Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a été invité mardi par le président du Parlement européen pour un débat sur l’état d’urgence instauré dans son pays à la faveur de la pandémie de Covid-19 et ses répercussions sur les droits et libertés fondamentales.
Le Conseil et la Commission européenne doivent présenter jeudi une déclaration sur cette question qui donnera lieu à un débat lors d’une session plénière du Parlement, indique le président de l’assemblée, l’Italien David Sassoli, dans une lettre à M. Orban.
Fin mars, le parlement hongrois a adopté une loi permettant au Premier ministre nationaliste de gouverner jusqu’à nouvel ordre par décret dans le cadre d’un état d’urgence voté pour combattre l’épidémie. Ces pleins pouvoirs ont suscité la « préoccupation » de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Viktor Orban, dont le pays est régulièrement au banc des accusés pour atteintes à l’Etat de droit, se livre souvent à des déclarations contre l’UE.
Le président du Parlement fait état d’une lettre de la ministre hongroise de la Justice, Judit Varga, demandant à assister à ce débat pour lui permettre d’exprimer le point de vue de Budapest.
Selon la règle en vigueur pour de tels débats, « le niveau de participation est celui de chef d’Etat ou de gouvernement », remarque David Sassoli, qui demande à Viktor Orban de lui donner sa réponse.
Malgré la pandémie, il précise que cette participation ne pourra se faire à distance, à la suite d’une décision de la conférence des présidents de groupe.
Début avril, Viktor Orban a conseillé à ce qu’il nomme la « bulle bruxelloise » de combattre le coronavirus au lieu de s’occuper de Budapest, à la suite des critiques de la Commission et de la mise en garde de seize Etats membres sur ses pleins pouvoirs.
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