INTERNATIONAL

Le convoi « Take Our Border Back » réclame la sécurité des frontières

Un groupe de citoyens a organisé un convoi de plusieurs jours pour demander au gouvernement fédéral de sécuriser la frontière sud des États-Unis
février 3, 2024 14:27, Last Updated: février 3, 2024 14:36
By

Aux États-Unis, un groupe de citoyens a organisé un convoi jusqu’à la frontière sud, où plusieurs rassemblements auront lieu, afin d’exhorter l’administration Biden à sécuriser la frontière.

Le convoi, baptisé « Take Our Border Back » (Reprenons notre frontière), a débuté le 29 janvier à Virginia Beach, en Virginie, et s’est rendu à San Ysidro, en Californie. L’événement se termine par des rassemblements au Texas, en Arizona et en Californie le 3 février.

« ‘We The People’ (Nous, le peuple), rassemblons tous les citoyens inquiets résidant aux États-Unis qui ont le droit, en vertu du premier amendement, de se rassembler et de manifester pacifiquement », ont écrit les organisateurs de la manifestation « Take Our Border Back » dans un communiqué de presse.

L’organisatrice Noél Roberts, d’Arizona, a déclaré à Epoch Times que le groupe travaillait avec les communautés locales et les forces de l’ordre le long de l’itinéraire pour assurer la sécurité des participants au convoi et des autres personnes qui assistent aux rassemblements.

Mme Roberts a précisé que de fausses informations ont circulé selon lesquelles le convoi prévoyait de circuler le long de la frontière et d’affronter les immigrants clandestins qui tentaient de passer aux États-Unis.

« Tout d’abord, nous ne serons pas sur la frontière elle-même », a-t-elle déclaré, ajoutant que les participants n’affronteraient pas les immigrants illégaux. « Nous respectons profondément les forces de l’ordre et nous n’empiéterons jamais sur leurs prérogatives. »

Mme Roberts a déclaré que les participants du mouvement voulaient transmettre un message au gouvernement fédéral qu’il est temps de sécuriser la frontière et de mettre fin au trafic de drogue, au trafic humain et à d’autres crimes qui nuisent aux communautés dans tout le pays.

Elle précise également que le convoi n’est pas uniquement composé de chauffeurs de poids lourds, comme l’ont rapporté d’autres médias.

« Il s’agit d’un convoi d’américains, composé de camions, de voitures, de vélos, de familles (…) il s’agit simplement de personnes qui se rassemblent le 3 février », a-t-elle déclaré. « Nous essayons d’unir les gens qui ont peur de sortir de chez eux et de faire entendre leur voix. »

Le député Keith Self (Parti républicain – Texas), qui doit s’exprimer lors du rassemblement d’Eagle Pass, au Texas, pense que l’événement donne aux gens une occasion « pacifique » de manifester leur mécontentement à l’égard de la politique frontalière du gouvernement fédéral.

« Ces gens [les organisateurs] sont déterminés à organiser une manifestation pacifique pour montrer que nous en avons assez », a déclaré M. Self dans une interview qu’il a publiée sur X, anciennement Twitter. « Le peuple américain en a assez. Nous demandons à l’administration Biden de faire son travail, d’appliquer les lois en vigueur et de sécuriser la frontière. »

« En tant qu’américains, il est temps de nous lever et d’exiger de notre président qu’il fasse son travail », poursuit-il. « Il s’agit d’un mouvement pacifique du peuple américain. »

Selon Mme Roberts, l’événement a été organisé par un groupe d’amis qui a récemment visité la frontière sud.

« Ils ont décidé d’organiser quelque chose pour mettre en lumière les problèmes que nous connaissons tous – pour avoir vécu dans les États du sud – et qui existent », a-t-elle déclaré.

Au moment de la publication de cet article, le groupe avait déjà récolté plus de 55 000 dollars (50 500 euros) sur GiveSendGo, un site web de collecte de fonds.

Mme Roberts a indiqué que les fonds serviraient à payer les frais de location d’espaces, de scènes, de matériel de sonorisation et d’autres éléments nécessaires à l’organisation de l’événement.

« Entrer légalement »

Mme Roberts, une Américaine de première génération, a déclaré être favorable à l’immigration, lorsqu’elle est légale.

« Nous voulons simplement qu’ils entrent légalement, pas arrêter [l’immigration] définitivement », a déclaré Mme Roberts. « Je suis une Américaine de première génération, fille d’un immigré syrien. C’est une question très personnelle pour moi. »

« Mon père est arrivé légalement, ainsi que ses huit frères. Ils avaient tous un emploi le jour où ils sont arrivés en Amérique », a-t-elle expliqué. « Ils ont été parrainés. Ils sont passés par les services d’immigration. (…) Ils ont obtenu leur citoyenneté (…) donc je sais que c’est possible. »

Mme Roberts ajoute que les organisateurs souhaitent « unir nos voix » afin que les élus puissent entendre ceux qui les ont mis en poste pour sécuriser et protéger la frontière.

Décision de la Cour suprême

En début de semaine dernière, la Cour suprême des États-Unis, dans une décision à 5 voix contre 4, a donné raison à l’administration Biden en autorisant les agents fédéraux à couper les barbelés installés par le Texas le long de la frontière pour tenter de ralentir les passages clandestins.

Le bras de fer entre l’État du Texas et l’administration Biden s’est intensifié, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, refusant de faire marche arrière, malgré la décision de la Cour suprême du 22 janvier.

« Nous ajoutons en ce moment même des barbelés pour nous assurer que nous faisons encore plus pour sécuriser la frontière », a déclaré M. Abbott lors d’une interview accordée le 25 janvier à Bloomberg TV.

Le 24 janvier, le gouverneur républicain a publié une déclaration au sujet du « droit constitutionnel de l’État à défendre et à protéger » sa frontière.

« Le pouvoir exécutif des États-Unis a le devoir constitutionnel d’appliquer les lois fédérales protégeant les États, y compris les lois sur l’immigration actuellement en vigueur », peut-on lire dans la déclaration. « Le président Biden a refusé d’appliquer ces lois et les a même violées. Le résultat est qu’il a battu des records en matière d’immigration illégale. »

La déclaration accuse le président de violer son « serment de mettre en application les lois sur l’immigration promulguées par le Congrès ».

Depuis l’entrée en fonction du président Biden en 2021, « plus de six millions d’immigrants illégaux ont franchi notre frontière méridionale », a écrit M. Abbott.

La semaine dernière, plus d’une douzaine de démocrates ont dérogé à la ligne de leur parti en votant avec les républicains pour demander à l’administration Biden d’appliquer les lois sur l’immigration.

« La plupart d’entre nous comprennent que les pays ont besoin de frontières, que ces frontières doivent être sécurisées et que nous devons appliquer les lois sur l’immigration en vigueur », a déclaré le député Jared Goldman (Parti démocrate – Maine), qui faisait partie des 14 démocrates ayant voté en faveur de la résolution du Parti républicain, a rapporté The Hill. « Et la plupart d’entre nous comprennent également que ceux qui cherchent à entrer dans notre pays méritent une procédure d’immigration ordonnée et prévisible. À l’heure actuelle, nous avons des problèmes sur les deux fronts. »

« L’immigration clandestine menace notre sécurité nationale et nuit aux emplois américains », poursuit M. Golden. « Il est temps que le Congrès et l’administration Biden s’unissent pour adopter une législation qui aborde de manière conséquente les problèmes à la frontière. Il devrait s’agir d’une priorité absolue à Washington, comme c’est le cas dans la majeure partie du pays. »

Plus d’informations au sujet du convoi « Take Our Border Back« , notamment des cartes routières, sont disponibles sur le site web du groupe, takeourborderback.com, et sur diverses plateformes de médias sociaux.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER