Juste avant l’incendie du 15 avril dernier, un couple de faucons crécerelles vivait à Notre-Dame de Paris… Bonne nouvelle, les voilà de retour à la cathédrale.
La semaine précédant l’incendie, les deux oiseaux avaient abandonné leur nichoir situé dans un trou du transept sur la façade est du bâtiment, au début de la période de reproduction.
« La femelle a été aperçue jeudi dernier devant la même cavité où elle avait prévu de pondre. Le vendredi, le mâle était avec elle », annonce Emmanuel du Chérimont, membre de la Ligue de protection des oiseaux en Île-de-France auprès de 20 Minutes.
C’est un retour symbolique parce que la ponte est imminente selon M. du Chérimont : « À Paris intramuros, les faucons crécerelles pondent aux alentours du 24 avril. Ces oiseaux sont fidèles à leur lieu de nidification, mais à condition de ne pas être dérangés. J’ai eu peur qu’ils ne reviennent pas avant plusieurs décennies ».
Une heureuse nouvelle que le spécialiste de faucons s’est hâté d’annoncer au régisseur général de la cathédrale. « Il avait besoin d’une bonne nouvelle et c’est un oiseau emblématique de la cathédrale. Je dis parfois que c’est le Saint-Esprit de Paris à cause de son vol stationnaire quand il repère sa proie. C’est sa caractéristique et on appelle également ça un vol en Saint-Esprit ! »
Emmanuel du Chérimont craint particulièrement pour la quiétude du couple et révoque qu’en 2018 le montage de l’échafaudage autour de la flèche avait été si bruyant que le couple n’avait pas niché dans la cathédrale. « Là, l’échafaudage a complètement fondu dans l’incendie. Il va donc falloir le scier petit bout par petit bout, ce qui va faire beaucoup de bruit. Si le couple est à nouveau dérangé, il ne reviendra pas », déclare l’averti.
Pour cela, l’association souhaite demander à la Mairie de Paris, au Centre national des monuments et au responsable de la paroisse que les travaux ne commencent pas avant fin juin-début juillet : « Les jeunes oiseaux auront alors déjà pris leur envol ».
Le début de la couvaison des faucons de Notre-Dame date du 24 avril environ. Elle dure une trentaine de jours.
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) tient à rappeler que le faucon crécerelle est une espèce protégée et que si le couple devait abandonner ses œufs à cause des travaux, cela équivaudrait à une remise en cause du cycle biologique de l’oiseau. Un délit puni de 150 000 euros d’amende et de deux ans d’emprisonnement par le code de l’environnement.
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