Le département d’État de l’administration Biden a sanctionné trois colons israéliens et deux avant-postes accusés de harceler et d’attaquer des Palestiniens en Cisjordanie, marquant ainsi la deuxième série de sanctions contre des Israéliens accusés de « violence extrémiste ».
Le département d’État a identifié les colons en question comme étant Zvi Bar Yosef, Moshe Sharvit et Neriya Ben Pazi dans un communiqué daté du 14 mars.
Ces trois colons sont sanctionnés conformément au décret de Joe Biden visant à « promouvoir la responsabilité des individus et des entités associés à des actions qui compromettent la paix, la sécurité et la stabilité en Cisjordanie », ont indiqué des responsables.
« Les États-Unis continuent de prendre des mesures contre ceux qui compromettent la paix, la sécurité et la stabilité en Cisjordanie, ce qui porte atteinte à la sécurité nationale et aux objectifs de la politique étrangère des États-Unis, notamment la viabilité d’une solution à deux États, la garantie que les Israéliens et les Palestiniens puissent atteindre un niveau égal de sécurité, de prospérité et de liberté, et la réduction du risque de déstabilisation régionale », a déclaré le département d’État.
« Rien ne justifie la violence extrémiste contre les civils, quels que soient leur origine nationale, leur appartenance ethnique, leur race ou leur religion », a ajouté le ministère.
Selon les autorités, M. Yosef « s’est livré à des violences répétées et à des tentatives de violence contre des Palestiniens en Cisjordanie », tandis que M. Sharvit « a harcelé, menacé et attaqué à plusieurs reprises des civils palestiniens et des défenseurs israéliens des droits de l’homme » dans les environs de Moshes Farm, un avant-poste situé en Cisjordanie.
Les colons « menacent et attaquent » les résidents
M. Sharvit a également menacé des habitants du village palestinien d’Ein Shibli, leur ordonnant de quitter leur maison tout en tenant une arme à la main, incitant une centaine de civils palestiniens à fuir leur village, craignant pour leur vie, selon le département d’État.
M. Pazi a « expulsé les bergers palestiniens de terres de plusieurs centaines d’hectares », ont indiqué les autorités. Avec d’autres colons, il a également attaqué des Palestiniens près du village de Wadi as-Seeq, selon le ministère.
Parmi les deux entités sanctionnées figure la « ferme Zvis, » qui appartient à M. Yosef et qui serait utilisée « comme une base à partir de laquelle il commet des violences contre les Palestiniens et empêche les agriculteurs palestiniens locaux d’accéder à leurs terres et de les utiliser », selon le département d’État.
La « ferme Moshes », l’autre entité sanctionnée, a été fondée par M. Sharvit en 2021. Il est accusé d’utiliser l’avant-poste comme une « base à partir de laquelle il perpètre des violences contre les Palestiniens ».
Les nouvelles sanctions autorisent Washington à saisir tous les biens ou actifs que les trois individus détiennent aux États-Unis.
Menace pour l’ensemble de la région du Moyen-Orient
Tout bien ou actif appartenant à ces personnes et actuellement détenu par des ressortissants américains sera également signalé au Bureau de contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain. L’impact des sanctions n’est pas clair, car on ne sait pas si les colons ou leurs fermes possèdent des actifs dans les juridictions américaines.
La dernière série de sanctions intervient après que Joe Biden a déclaré une urgence nationale concernant la situation en Cisjordanie en février, citant « les niveaux élevés de violence des colons extrémistes, le déplacement forcé de personnes et de villages, et la destruction de biens » qui, selon lui, ont atteint « des niveaux intolérables » et constituent une « menace sérieuse » pour la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient au sens large.
Tout en déclarant l’état d’urgence, Biden a également sanctionné quatre colons israéliens accusés de violences à l’encontre de Palestiniens.
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