Un député français a reconnu mardi avoir été pris en flagrant délit d’achat de stupéfiants, annonçant qu’il allait suivre un « protocole de soins » pour « reprendre (son) activité parlementaire ».
Andy Kerbrat, élu du parti de la gauche radicale « La France insoumise », a raconté sur le réseau social X avoir été contrôlé le 17 octobre « en possession de stupéfiants ». Selon l’hebdomadaire Valeurs actuelles, qui a révélé l’affaire, le député était en possession de 1,35 grammes de 3-MMC, une drogue de synthèse en plein essor en France.
Andy Kerbrat n’a pas été placé en garde en vue, mais il a été entendu le lendemain par la police en audition libre, selon son communiqué sur X. Il dit se mettre « à disposition de la justice ».
Le député de la 2e circonscription de Nantes assure aussi qu’il « se battra contre son addiction » et qu’il va « suivre un protocole de soins » pour « reprendre (son) activité parlementaire ». « Face à des problèmes personnels et des fragilités psychologiques, j’ai pu consommer des drogues de synthèse et suis pleinement conscient de leurs effets sur la santé », poursuit-il.
« Un député a un devoir d’exemplarité »
Le député LFI « doit tirer les conséquences de ses actes », a estimé mardi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
« Un député a un devoir d’exemplarité », a ajouté le ministre, jugeant qu’il « n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue ».
Alors que le narcobanditisme s’installe en France avec son cortège de violences, il n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue.
Un député a un devoir d’exemplarité.
M. Andy Kerbrat doit tirer les conséquences de…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 22, 2024
« La lutte contre la drogue, avant tout ! »
Alors qu’il avait été interpellé par une télé locale sur la question du trafic de stupéfiants, il avait clamé que la lutte contre la drogue faisait partie de ses préoccupations, tout en dénonçant la présence de la BAC (brigade anti-criminalité). « Avant de mettre des ‘‘bleus’’ (ndlr : des policiers), c’est la police judiciaire, c’est le démantèlement des réseaux et des trafics humains ». répondu s’en préoccuper, tout en dénonçant la situation, dans sa circonscription, où « les parents ont peur pour leurs enfants (…) soit de tomber sur la BAC qui a des comportements racistes, soit de tomber sur un règlement de comptes entre dealers ».
Quand le député LFI Andy Kerbrat (interpellé pour usage de stupéfiants) se faisait le chantre de la lutte contre la drogue et expliquait sa méthode pour démanteler les réseaux : pic.twitter.com/YwRUheAZ7I
— David Dobsky (@dobsky33) October 21, 2024
La 3-MMC est en pleine expansion en France, notamment dans les milieux festifs, où cette drogue est considérée comme de la cocaïne à moitié prix.
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