INTERNATIONAL

Un député sri-lankais demande l’interdiction de la burqa à la suite des attentats terroristes de Pâques

avril 26, 2019 16:58, Last Updated: avril 26, 2019 17:00
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Un député sri-lankais a demandé l’interdiction de la burqa dans tout le pays, à la suite des attentats-suicides qui ont fait au moins 359 morts et plus de 500 blessés le dimanche de Pâques.

Le professeur Ashu Marasinghe, membre du Parti national uni, a présenté la motion d’initiative parlementaire au Parlement le 24 avril, déclarant que la burqa, qui est portée par les femmes et couvre le visage et le corps, n’est pas un vêtement musulman traditionnel.

Marasinghe a continué à dire que le vêtement devrait être interdit pour des raisons de sécurité et a affirmé qu’il a déjà été utilisé par des terroristes hommes et femmes pour commettre des attentats, a rapporté Mail Online.

La police frontalière afghane présente un combattant taliban vêtu de burqa au quartier général de la police frontalière afghane à Jalalalabad, dans la province de Nangarhar, le 7 février 2013. (Noorullah Shirzada/AFP/Getty Images)

« Nos dirigeants musulmans ont également acquiescé que la burka n’est pas un vêtement musulman traditionnel, et certains endroits ont même des avis[exigeant des visiteurs] de retirer la burka avant d’entrer », a déclaré Marasinghe dans sa motion, selon le New York Post.

« En conséquence, compte tenu de la sécurité nationale, je propose d’interdire la burqa », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du Parlement sri-lankais, Dhammika Dasanayake, a confirmé que le Parlement avait reçu la motion, mais a déclaré qu’il était toujours en train de décider d’introduire ou non la proposition dans l’agenda parlementaire, a rapporté News First.

Neuf kamikazes ont perpétré les attentats coordonnés du dimanche de Pâques, dont huit ont visé simultanément trois hôtels et trois églises à travers le pays, ont indiqué les autorités le 24 avril.

Daesh a revendiqué les attentats dans un communiqué du 23 avril, selon l’agence de propagande Amaq du groupe. Les autorités continuent d’enquêter pour savoir si les agresseurs avaient des liens avec le groupe terroriste ou si ce dernier avait formé les kamikazes ou construit les dispositifs.

Deux autres groupes islamistes locaux soupçonnés d’avoir des liens avec Daesh – Thowheeth Jama’ath (également appelé National Thowheed Jamath ou National Thowfeek Jamaath (NTJ)) et Jammiyathul Millathu Ibrahim – ont été accusés par les autorités sri-lankaises.

Daesh a diffusé des images du chef du NTJ Mohammed Zahran, chef de file des disciples masqués, alors qu’ils juraient allégeance au groupe terroriste.

L’appel de Marasinghe en faveur de l’interdiction des burqas à la suite des attentats terroristes intervient alors que le ministre de la Défense du Sri Lanka a averti que d’autres auteurs ou personnes impliquées dans les attentats de dimanche pourraient encore être en liberté.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, Ruwan Wijewardene a déclaré : « Il pourrait encore y avoir quelques personnes dehors. En ce moment, on demande aux gens d’être vigilants. Dans les prochains jours, nous aurons la situation sous contrôle total. »

Environ 60 personnes ont été interrogées au sujet des explosions, ont déclaré des responsables le 24 avril.

Cette intervention survient alors que les autorités sri-lankaises sont de plus en plus sollicitées par des informations selon lesquelles les services de renseignement indiens auraient averti à plusieurs reprises les autorités sri-lankaises d’attaques possibles contre des églises dans le pays.

Des responsables indiens ont envoyé un message d’avertissement le 20 avril, a déclaré un fonctionnaire à Reuters, tandis que d’autres avertissements avaient été envoyés aux services de renseignements sri-lankais les 4 et 20 avril par une source gouvernementale indienne.

« Une agence de renseignement étrangère a signalé que la NTJ prévoit de perpétrer des attentats-suicides ciblant des églises importantes ainsi que le haut-commissariat de l’Inde à Colombo », a indiqué l’alerte.

La majorité des personnes tuées et blessées dans ces attentats étaient des Sri Lankais, tandis que 38 étrangers étaient parmi les morts, ont indiqué des responsables gouvernementaux.

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