Le 17 novembre, les éditions Le Robert ont défendu l’ajout à la version en ligne de leur prestigieux dictionnaire français du pronom « iel », permettant d’éviter une distinction de genre, après des critiques du ministre de l’Éducation.
Jean-Michel Blanquer a apporté son soutien à un député de la majorité, François Jolivet, qui avait dénoncé l’entrée de ce mot, principalement utilisé par un public jeune, dans une lettre à l’Académie française, la gardienne officielle de la langue française.
« Je soutiens évidemment la protestation de @FJolivet36 vis-à-vis du #PetitRobert. L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française. Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence », a twitté mardi le ministre de l’Éducation.
Je soutiens évidemment la protestation de @FJolivet36 vis-à-vis du #PetitRobert
L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française.
Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence: https://t.co/09thJzQ7iN— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) November 16, 2021
« Iel », c’est la contraction de « il » et « elle »
Dans un communiqué publié sur le site internet du Robert, son directeur général, Charles Bimbenet, confirme l’ajout il y a « quelques semaines » du mot « iel » dans son édition en ligne et se défend de tout militantisme.
« Iel », c’est la contraction du « pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier » de « il » et « elle », un pronom neutre qui permet « d’évoquer une personne quel que soit son genre », explique dans sa définition le dictionnaire Le Robert.
S’il reconnaît que l’usage de ce mot est « encore relativement faible », il indique que « depuis quelques mois, les documentalistes du Robert » ont constaté qu’il était de plus en plus utilisé dans la vie ou sur les réseaux sociaux.
« De surcroît, le sens du mot ‘iel’ ne se comprend pas à sa seule lecture (…) et il nous est apparu utile de préciser son sens pour celles et ceux qui le croisent, qui souhaitent l’employer ou au contraire… le rejeter », écrit-il.
Et de rappeler que « la mission du Robert est d’observer l’évolution d’une langue française en mouvement, diverse, et d’en rendre compte. Définir les mots qui disent le monde, c’est aider à mieux le comprendre ».
Un casse-tête de plus dans la langue française : comment accorder les adjectifs ou les participes passés avec ce pronom personnel qui n’est ni féminin, ni masculin ?
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