Le Directeur adjoint de la rédaction du Figaro s’insurge contre le choix de Macron de faire des non vaccinés des boucs-émissaires

Par Emmanuelle Bourdy
6 janvier 2022 21:38 Mis à jour: 6 janvier 2022 21:38

Vincent Trémolet de Villers a vivement réagi sur LCI aux propos d’Emmanuel Macron et par ricochet, à la réaction de Gabriel Attal, leur objectif étant de rendre responsable de la crise sanitaire les 10 % de Français qui ne sont pas vaccinés, ceci afin « que le gouvernement ne soit coupable de rien ».

« On a devant nous, ce que René Girard appelait la théorie du bouc-émissaire », a tout d’abord lancé Vincent Trémolet de Villers sur LCI le 5 janvier dernier. S’expliquant davantage, il a déclaré : « On est dans une situation critique, tout le monde n’en peut plus et on va désigner quelqu’un pour dire qu’il est coupable de tous les maux. »

« Les mots de Gabriel Attal sont à plusieurs endroits scandaleux »

Pour lui, « les mots de Gabriel Attal sont à plusieurs endroits scandaleux ». Faisant référence aux propos de ce dernier qui affirmait le 5 janvier 2022 : « Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Qui gâche la vie de nos soignants depuis deux ans ? Ce sont ceux qui s’opposent aux vaccins », Vincent Trémolet de Villers a tenu à rappeler qu’il y a un an, « il n’y avait pas de vaccin ».

Le rédacteur en chef des pages Débats et Opinions du quotidien Le Figaro a encore expliqué que c’est « le virus » qui est en cause dans toute cette crise sanitaire, et non pas les non vaccinés, car « ce n’est pas eux qui ont inventé le Covid, c’est pas eux qui n’ont pas fait de politique de l’hôpital », a-t-il martelé, s’exclamant : « Ça devient quand même délirant ! »

« Ce qui se joue là […] c’est un rapport à la démocratie »

« C’est-à-dire que pour que le gouvernement ne soit coupable de rien, pour qu’il n’y ait aucun problème dans ce qu’ils ont fait, tout doit être remis sur 10 % de la population et on utilise la colère des gens contre cette population, et après on dénonce le populisme comme expression des colères et des peurs ! », a également déploré Vincent Trémolet de Villers. Il a poursuivi : « Mais moi je pense que ce qui se joue là en ce moment, plus que de savoir s’il va gagner des points, perdre des points, c’est un rapport à la démocratie, [il] faut faire attention à ce qu’on dit. »

Le Directeur adjoint de la rédaction du Figaro a terminé par une « mise en garde ». « On a vu, grâce à un de vos journalistes, des antivax complètement dingo, excités et agressifs l’autre jour, et quand on sait qu’il y a des millions de Français qui sont à cran et qu’on est chef de l’État, on est dans la retenue, on ne souffle pas sur les braises », a-t-il pointé, concluant que « si on voulait créer des manifestations et un petit chaos, pour montrer que le chef de l’État est là pour protéger de ce chaos, on ne ferait pas autrement ».


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