Frédéric Péchier, anesthésiste déjà mis en examen pour 24 empoisonnements de patients et qui clame son innocence, entame mercredi à Besançon une longue série d’auditions, notamment sur huit autres cas présumés qui pourraient lui valoir de nouvelles mises en examen.
Libre sous contrôle judiciaire, il est attendu à 09h00 pour trois premiers jours d’auditions dans le bureau de la juge Marjolaine Poinsard, en charge de ce dossier d’instruction hors norme ouvert en janvier 2017, a indiqué à l’AFP l’un de ses avocats, Me Randall Schwerdorffer.
Frédéric Péchier est soupçonné au total par les enquêteurs de 32 empoisonnements de patients, dont 13 mortels : mis en examen en 2017 pour sept premiers cas, il l’avait été une seconde fois en mai 2019 pour 17 autres cas, soient 24 empoisonnements, dont neuf mortels. Parmi les huit nouveaux cas examinés mercredi, quatre patients sont morts.
Série d’auditions « récapitulatives »
À la lumière de nouvelles contre-expertises médicales en train d’être remises à la justice, « le premier interrogatoire de mercredi doit déterminer s’il y a » ou non « mise en examen pour les huit faits nouveaux » d’empoisonnements de patients, a précisé le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Six autres journées d’auditions « récapitulatives » sont ensuite prévues courant mars afin d’aborder l’ensemble des cas, a ajouté le magistrat.
« Nous n’avons aucune idée de la façon dont les interrogatoires vont être abordés (…) On a de nombreuses auditions sur de très nombreux jours mais on n’a aucun planning » ni « aucun détail », a regretté Me Randall Schwerdorffer, selon lequel la défense est « mise au pied du mur ». « Pendant quatre ans », c’est-à-dire depuis les dernières mises en examen en mai 2019, « Frédéric Péchier n’a jamais été entendu. Je crois que c’est sans précédent dans l’histoire judiciaire », a-t-il estimé, évoquant un dossier bâti sur des « hypothèses » et non sur des « certitudes ». La possibilité que son client garde le silence devant la juge, évoquée il y a quelques jours dans le Journal du Dimanche (JDD), est une « option » pas encore « arrêtée », a expliqué le conseil.
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