Le fleuve de la conscience : une exploration à travers le temps et l’espace

Si notre conscience ne disparaît pas à la mort, où va-t-elle ? Des souvenirs d'enfants fournissent les pièces manquantes de ce puzzle

Par Yuhong Dong MD, Ph.D. , Makaï Albert
7 janvier 2025 21:10 Mis à jour: 7 janvier 2025 21:10

Cette série d’articles se penche sur les recherches menées par des médecins renommés pour explorer des questions profondes sur la conscience, l’existence et ce qui peut se trouver au-delà.

Le 11 octobre 2002, à Lafayette, en Louisiane, Bruce Leininger nettoyait son jardin après le passage de l’ouragan Lili. Prenant un moment de repos, il s’est assis avec son fils de quatre ans, James, et l’a pris sur ses genoux. En le serrant dans ses bras, Bruce a dit à James : « Tu es un si bon fils ».

James a levé les yeux vers son père et lui a répondu : « C’est pour cela que je vous ai choisis. Je savais que vous seriez de bons parents. »

Cela peut sembler être les réflexions d’un enfant, mais la suite de la conversation laissa Bruce perplexe.

« Où nous as-tu trouvés ? demanda Bruce. « Dans un grand hôtel rose à Hawaï », répondit James.

« Qu’est-ce qu’on faisait quand tu nous as trouvés ?  » lui demanda encore son père.

« Vous étiez en train de dîner sur la plage le soir », précisa James d’un ton détaché.

Bruce et sa femme, Andrea, ont été stupéfaits. De fin mai à début juin 1997, ils avaient célébré leur cinquième anniversaire de mariage au « Royal Hawaiian », un hôtel rose corail d’Honolulu. C’est là, en effet, qu’ils avaient dîné le soir sur la plage.

Le Royal Hawaiian Hotel, un hôtel de luxe en bord de mer à Honolulu, sur l’île d’Oahu, à Hawaï. (Source : Frank Schulenburg, CC BY-SA 4.0)

Il s’agissait d’une expérience personnelle, dont ils n’avaient jamais parlé devant James. De plus, le voyage avait eu lieu quatre ou cinq semaines avant qu’Andrea ne tombe enceinte. James n’aurait jamais pu connaître ces détails intimes.

Ces conversations ont été consignées dans Consciousness Survives Physical Death (La conscience survit à la mort physique), un article primé soumis à l’Institut Bigelow, parrainé par Bigelow Aerospace.

Les souvenirs de James ne s’arrêtaient pas au choix de ses parents. Il fait partie des nombreux enfants qui ont des souvenirs au-delà de cette vie. De nombreuses recherches suggèrent que la conscience transporte des souvenirs d’une vie à l’autre.

Un pilote de la Seconde Guerre mondiale

Depuis sa naissance, James a une fascination inhabituelle pour les avions.

À l’âge de deux ans, il a commencé à faire des cauchemars dans lesquels il se décrivait comme un pilote américain dont l’avion avait été abattu par les Japonais.

James a fourni des détails tels que le nom du porte-avions, le nom de l’ami qui se trouvait sur le navire avec lui, ainsi que le lieu et les détails spécifiques de l’accident. Ces détails correspondent à la mort du pilote de la Seconde Guerre mondiale James Mc Cready Huston Jr.

En outre, James connaissait des détails spécifiques et historiquement exacts que, ni ses parents, ni le grand public, n’auraient pu connaître. À l’âge de deux ans, il a identifié le nom du navire, l’USS Natoma Bay, d’où l’avion de James Mc Cready Huston Jr a décollé, ainsi qu’un collègue pilote, Jack Larsen.

La famille de James Mc Cready Huston Jr a également vérifié les déclarations du petit James concernant sa prétendue vie personnelle antérieure. Par exemple, il connaissait le surnom que Huston donnait à sa sœur, que seul son frère décédé – James Mc Cready Huston Jr – avait utilisé.

Le Dr Jim Tucker, un psychiatre de l’université de Virginie qui a rapporté le cas dans un article de 2016, a conclu : « À première vue, l’explication la plus évidente de ce lien est qu’il a connu la vie en tant que James Huston Jr. avant d’avoir celle qu’il a aujourd’hui. Les faits de l’affaire indiquent que cette explication mérite d’être sérieusement prise en compte. »

Dans certaines religions et philosophies asiatiques, le phénomène des souvenirs de vies antérieures est considéré comme une réincarnation, c’est-à-dire une renaissance de la conscience après la mort corporelle.

Au cours du siècle dernier, de plus en plus de scientifiques se sont intéressés à ce sujet.

L’éminent scientifique Carl Sagan, membre fondateur du Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal (Comité pour l’investigation scientifique des allégations de phénomènes paranormaux) a écrit dans son livre The Demon-Haunted World (Le Monde hanté par les démons) que « dans le domaine de la parapsychologie, il y a trois affirmations qui, à [s]on avis, méritent une étude sérieuse », la troisième étant « que de jeunes enfants rapportent parfois des détails d’une vie antérieure qui, après vérification, s’avèrent exacts et dont ils n’auraient pu avoir connaissance autrement que par la réincarnation ».

2500 cas : des données incontournables

Le débat sur la mémoire des vies antérieures a dépassé le cadre de la religion pour s’étendre au domaine scientifique.

Le Dr Ian Stevenson (1918-2007), président du département de psychiatrie et de neurologie de l’université de Virginie, a été le premier professionnel de la santé à repousser les limites de la recherche sur la réincarnation.

Dans le cadre d’un concours organisé par l’American Society for Psychical Research, qui étudie les phénomènes mentaux paranormaux, le Dr Stevenson a choisi d’analyser 44 personnes ayant des souvenirs de vies antérieures. Son article a remporté la première place.

Au cours de ses recherches, il a été frappé par les similitudes entre des cas provenant de différents pays et de différentes sources et s’est senti obligé d’approfondir ses recherches.

Le Dr Stevenson a ensuite consacré plus de 30 ans à l’étude systématique du phénomène des souvenirs de vies antérieures. Il a recueilli et méticuleusement documenté dans son livre Reincarnation and Biology (Réincarnation et biologie) plus de 2500 cas d’enfants dans le monde entier qui affirmaient se souvenir de vies antérieures.

L’une de ses études, publiée dans Medical Hypotheses, portait sur 856 cas de phénomène des souvenirs de vies antérieures, dont 67 % ont été considérés comme résolus. Selon la méthodologie du Dr Stevenson, un cas « résolu » signifie que les chercheurs ont identifié une personne décédée dont les détails de la vie et de la mort correspondent précisément aux souvenirs racontés par l’enfant.

Dans une étude menée par le Dr Stevenson de l’Université de Virginie, 67 % des 856 cas de vies antérieures revendiquées ont été identifiés. (Epoch Times)

Les recherches du Dr Stevenson ont porté sur diverses régions, notamment l’Inde, le Sri Lanka, la Turquie, le Liban, la Thaïlande, le Myanmar et des pays d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et d’Europe.

Il a concentré ses études sur les enfants pour deux raisons. Tout d’abord, les jeunes enfants sont moins susceptibles de fabriquer des souvenirs de vie passée avec un niveau élevé de détails vérifiables. Deuxièmement, ils sont généralement peu exposés à des sources d’information externes, ce qui rend improbable qu’ils aient pu acquérir des connaissances détaillées sur des personnes décédées par des moyens ordinaires.

Ses articles décrivent chaque étape de son processus et invitent les lecteurs à examiner minutieusement ses méthodes et ses résultats.

Le Dr Stevenson était un éminent scientifique qui a publié une soixantaine d’articles dans des revues médicales traditionnelles. Ses méthodes de recherche sont largement respectées en tant que modèle pour l’étude des cas de mémoire de vies antérieures. Les contributions du Dr Stevenson lui ont valu le titre de « professeur titulaire », une distinction accordée à des chercheurs particulièrement éminents.

Le Dr Lester S. King a commenté les recherches du Dr Stevenson dans un article paru en 1975 dans le JAMA : « Il a rassemblé avec soin et sans émotion une série détaillée de cas. »

« Il ne convaincra peut-être pas les sceptiques, mais il [le Dr Stevenson] a consigné une grande quantité de données qui ne peuvent être ignorées. »

Le Dr Emily Kelly, collègue de longue date de Stevenson, a écrit dans un article paru en 2007 dans le BMJ : « Il [le Dr Stevenson] pensait que les preuves étaient suffisantes pour permettre à une personne raisonnable de croire en la réincarnation. »

L’une de ces preuves, qui a attiré l’attention du Mahatma Gandhi, est celle de Shanti Devi en Inde.

Un cas qui a captivé Gandhi

Shanti Devi était une jeune fille qui vivait à Delhi depuis sa naissance en 1926. À l’âge de trois ans, elle commença à se souvenir de sa vie passée en tant que femme nommée Lugdi. Dans un premier temps, ses parents avaient considéré ses souvenirs comme des fantaisies enfantines.

En grandissant, Shanti Devi insista pour rendre visite à son ancien mari, Kedar Nath, à Mathura, à 162 kilomètres de là. Piquée par la curiosité, sa famille avait localisé Nath et lui a écrit, et ce dernier avait fini par rendre visite à Shanti Devi. À son grand étonnement, la fillette de neuf ans l’avait identifié avec précision, ainsi que d’autres membres de sa famille, racontant des détails de leur vie qu’elle n’aurait jamais pu connaître.

Le reportage sur Shanti Devi avait attiré l’attention du Mahatma Gandhi. Lorsque la fillette eut 10 ans, Gandhi créa une « commission d’enquête » composée de 15 membres éminents, dont des avocats, des journalistes, des dirigeants politiques et des membres du Congrès, afin d’enquêter sur ces allégations.

Le comité affirma que Shanti Devi n’avait jamais quitté Delhi. Ils l’accompagnèrent ensuite à Mathura, où elle identifia correctement  la maison de Nath et celle de son beau-père et en décrit l’agencement.

De plus, Shanti Devi indiqua un coin de la pièce où elle a prétendu avoir enterré de l’argent. Lorsque les témoins fouillèrent l’endroit, ils découvrirent une caisse destinée à contenir des objets de valeur, mais elle était vide. Shanti Devi insista sur le fait qu’elle avait laissé de l’argent à cet endroit et Nath finit par reconnaître qu’il avait trouvé et pris l’argent après la mort de sa femme.

Le Dr Stevenson avait noté qu’au moins 24 des affirmations de Shanti Devi avaient été confirmées, ce qui prouvait que ses souvenirs n’avaient pas été inventés.

En 1936, le comité avait publié un rapport de 26 pages concluant que Shanti Devi était une renaissance de Lugdi. L’affaire avait également fait l’objet d’un article dans le numéro du 12 décembre 1937 de l’American Weekly.

Une connaissance impossible

Selon le Dr Stevenson, un cas typique de mémoire de vie antérieure chez un enfant survient généralement entre l’âge de 2 et 4 ans. Ces enfants racontent spontanément les détails de leurs vies antérieures, même s’ils se trouvent à des milliers de kilomètres de l’endroit où elles se sont déroulées, et que les événements se sont produits une douzaine d’années auparavant. Ces détails sont souvent exacts à 90 %.

Selon le Dr Ian Stevenson, les détails des vies antérieures racontés par les enfants sont exacts à 90 %.(Epoch Times)

Ce signe de réincarnation consiste à « parler de choses que ces enfants ne peuvent absolument pas connaître à cet âge », a déclaré à Epoch Times Carol Bowman, thérapeute spécialisée dans la régression dans la vie antérieure, qui étudie le phénomène des souvenirs de vies antérieures dans les familles américaines depuis 35 ans.

Ces enfants n’ont généralement pas de problèmes psychosociaux, a précisé Carol Bowman. Leurs vies antérieures sont souvent celles de familles ordinaires plutôt que de personnes célèbres ou de célébrités, de sorte qu’il n’y a pas de raison de fabriquer des histoires.

Carol Bowman a décrit une petite fille de trois ans, Megan, qui a parlé de sa vie passée comme étant celle d’un homme (John) dont la femme (Mary) est morte de la « consomption », un terme courant pour désigner la tuberculose dans les années 1800. Megan a également déclaré qu’elle était très triste à cause de la maladie de Mary et de son incapacité à donner naissance à un enfant. Comment cette petite fille a-t-elle pu acquérir des connaissances médicales sur la tuberculose et l’infertilité au cours de sa jeune vie ?

Les enfants qui se souviennent de leurs vies antérieures peuvent souvent faire preuve d’une compétence non apprise. Shanti Devi parlait naturellement la langue locale à Mathura, où elle avait vécu dans sa vie antérieure, bien qu’elle n’y ait jamais été et qu’elle ne l’ait pas apprise dans sa vie.

Carol Bowman a rapporté qu’un petit garçon américain de quatre ans, Tommy, avait habilement cousu un bouton sur son pantalon. Lorsque sa mère lui a demandé où il avait appris cette technique, le garçon a répondu : « Eh bien, nous avions l’habitude de le faire sur mon bateau tout le temps », et il a commencé à décrire sa vie passée en tant que marin.

« Ils adoptent alors une façon très sérieuse de s’exprimer, très factuelle, sérieuse et catégorique sur la véracité de ce qu’ils disent », a déclaré Carol Bowman.

Une revue systémique publiée en 2021 a analysé 78 études d’observation et a révélé que parmi les enfants ayant une mémoire de vie antérieure, 23 % avaient des compétences non acquises. Plus surprenant encore, 37 % d’entre eux présentaient des taches de naissance ou des défauts correspondant à des blessures subies dans des vies antérieures.

Les taches de naissance sont courantes. Comment une tache de naissance peut-elle relier une vie antérieure à la vie actuelle ?

Taches de naissance et malformations – coïncidence ?

Selon le Dr Stevenson, une étude portant sur 895 enfants ayant des souvenirs de vies antérieures a révélé que 35 % d’entre eux présentaient des taches de naissance inhabituelles ou des malformations congénitales.

Les recherches du Dr Stevenson indiquent un taux de cohérence significatif de 88 % entre les blessures et les taches de naissance dans les cas de vies antérieures étayés par des rapports post-mortem ou d’autres documents de confirmation.

Par exemple, dans un cas, un garçon turc avait une oreille droite malformée. Le garçon se souvenait d’avoir reçu une balle sur le côté droit de son crâne dans une vie antérieure. Le Dr Stevenson a identifié la vie antérieure et confirmé la cause du décès en examinant les dossiers hospitaliers.

Carol Bowman a également recueilli des preuves liées aux taches de naissance et aux comportements. Par exemple, le premier enfant de Kathy, James (également nommé), est décédé tragiquement d’un neuroblastome peu après son deuxième anniversaire. James avait des problèmes à l’œil gauche, à l’oreille droite et à la jambe gauche, et une injection intraveineuse a laissé une cicatrice sur son cou.

Douze ans après la mort de James, l’autre fils de Kathy, Chad, est né. Chad a commencé à présenter des similitudes physiques frappantes avec James. Chad était aveugle de l’œil gauche, avait un problème d’oreille droite, était handicapé de la jambe gauche et portait une cicatrice exactement au même endroit que James sur le cou.

En outre, Chad avait un comportement à la fois calme et nerveux similaire à celui de James. À l’âge de quatre ans, Chad a commencé à affirmer qu’il vivait dans une maison aux meubles couleurs chocolat et qu’il jouait avec certains jouets, ce qui correspondait parfaitement à tous les détails de la vie de James.

Les rapports d’autopsie et les dossiers médicaux confirment que les circonstances de la mort dans une vie antérieure correspondent aux taches de naissance actuelles, ce qui est loin d’être une coïncidence.

Explications alternatives

Parmi les autres explications des souvenirs de la vie antérieure, on peut citer les distorsions de la mémoire, l’influence des parents et le conditionnement culturel ou social. Ces hypothèses présentent toutefois des faiblesses.

Une étude de 2007 a suggéré que les souvenirs de vies antérieures semblaient être dus à une confusion dans la mémoire ou à de faux souvenirs. Cependant, la confusion dans la mémoire ne peut pas expliquer l’exactitude et les détails vérifiables démontrés dans de nombreux cas bien documentés par les chercheurs.

En outre, des études ont montré que l’attitude initiale des mères à l’égard des souvenirs de vie antérieure de leurs enfants variait. Dans l’ensemble, 51 % des mères étaient neutres ou tolérantes à l’égard des souvenirs de vies antérieures, 28 % les décourageaient et 21 % les encourageaient.

Certains attribuent les taches de naissance à l’impression maternelle de la mère de l’enfant. Ils affirment que la conscience qu’a une femme enceinte des blessures d’une personne décédée pourrait influencer le développement de l’embryon et du fœtus, ce qui entraînerait des caractéristiques physiques correspondant à ces blessures.

Selon les recherches du Dr Stevenson, les mères des enfants ne connaissaient généralement pas les blessures de leur vie antérieure. L’hypothèse ne pouvait pas non plus expliquer comment les pensées de la mère pouvaient modifier le corps de l’enfant à naître, ni pourquoi les enfants avaient ces souvenirs.

En ce qui concerne l’hypothèse du conditionnement culturel ou social, l’étude systémique de 2021 a révélé que des cas de phénomène des souvenirs de vies antérieures ont été signalés non seulement dans les pays d’Asie qui ont des croyances culturelles et religieuses en matière de réincarnation, mais aussi en Amérique et en Europe, ce qui suggère un phénomène interculturel.

Des cas de  phénomène des souvenirs de vies antérieures ont été signalés dans des pays du monde entier, suggérant un phénomène interculturel. (Epoch Times)

D’autres personnes expliquent le phénomène des souvenirs de vies antérieures par des coïncidences : une tache de naissance ou un défaut se produit par hasard et la personne apprend par la suite l’existence d’une personne décédée portant une marque similaire. Cette similitude lui donne l’impression d’être liée à cette personne. Cependant, il n’existe aucune preuve solide et cela semble peu probable, surtout si l’on considère que la plupart des cas de phénomène des souvenirs de vies antérieures concernent des enfants.

Les sceptiques rejettent souvent les taches de naissance ou les défauts en tant qu’indicateurs de vies antérieures, les considérant comme de simples coïncidences.

Combien de coïncidences doivent se produire pour corroborer un seul cas de phénomène des souvenirs de vies antérieures lorsque les faits documentés s’alignent sur les souvenirs exprimés ? Plus les liens sont détaillés et vérifiables, plus il est difficile de rejeter ces affirmations comme des coïncidences.

Le Dr Eben Alexander est un neurochirurgien renommé qui étudie le cerveau depuis des décennies et qui a vécu une expérience de mort imminente. Lors d’une précédente interview, il a déclaré à Epoch Times : « Je dirais que notre conscience humaine peut être assez limitée à cause de nos préjugés et de nos suppositions lorsque nous pensons comprendre les choses mais que nous ne prêtons pas attention à toutes les preuves.  »

Régression dans la vie antérieure

Lorsqu’une personne a un souvenir traumatisant à un stade antérieur de sa vie actuelle, cela peut avoir des conséquences sur sa santé physique ou mentale, contribuant souvent au syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Les psychologues peuvent utiliser la thérapie par la parole pour aider les patients à libérer la blessure traumatique dans leur corps afin de guérir mentalement et physiquement. Ces approches psychothérapeutiques complètent le traitement pharmacologique prescrit par un psychiatre.

De même, certains praticiens de la santé ont exploré la thérapie de régression dans le passé, un type d’hypnothérapie, pour traiter des maladies. Comme pour le traitement du SSPT, la thérapie de régression dans le passé repose sur un dialogue guidé sous hypnose, le thérapeute aidant le patient à explorer ce qu’il croit être des souvenirs de vies antérieures.

Bien que la solidité de l’efficacité de la thérapie de régression dans les vies antérieures fasse l’objet d’un débat permanent, il existe des documents attestant que des patients ont bénéficié de ce traitement.

Le Dr Jason Liu, praticien de santé holistique en Californie et titulaire d’un doctorat en neurosciences, a déclaré à Epoch Times qu’il avait vu une patiente atteinte de fibromyalgie reprendre une vie normale après une thérapie de régression dans les vies antérieures.

Marilyn, une femme de 46 ans, souffrait depuis des années de douleurs chroniques constantes et débilitantes qui l’avaient amenée à faire une tentative de suicide. En plus de la fibromyalgie, elle luttait contre des affections coexistantes, notamment le syndrome de fatigue chronique, l’anxiété, la dépression et l’insomnie.

Bien que son mari soit médecin, les traitements conventionnels ne l’ont pas aidée. Le Dr Jason Liu a décidé d’essayer la thérapie de régression dans les vies antérieures.

Sous hypnose, en utilisant les ondes cérébrales thêta, Marilyn est entrée dans un état de transe paisible. Dans l’état hypnotique, elle a accédé à un fragment de mémoire où elle était un soldat dans une guerre et subissait une attaque. Grâce à une série de conversations avec le Dr Jason Liu, elle a compris que les peurs intenses qu’elle avait éprouvées dans sa vie passée étaient liées à la douleur physique qu’elle endurait dans sa vie actuelle.

Grâce aux conseils bienveillants du Dr Liu, Marilyn a pu séparer le traumatisme émotionnel de sa vie passée de sa réalité actuelle. Depuis, elle se sent beaucoup plus en paix et pleine d’espoir. Ses symptômes physiques et mentaux se sont considérablement améliorés et elle s’est complètement rétablie.

Le fils de Carol Bowman avait, lui aussi, des souvenirs de vies antérieures. Il a développé un eczéma chronique et une phobie des bruits forts à l’âge de cinq ans.

« Lorsque nous lui avons demandé de quoi il s’agissait, il nous a raconté, à la première personne, qu’il avait été soldat et qu’il avait été tué sur un champ de bataille derrière un canon », a déclaré Carol Bowman.

Après que son fils a parlé de son souvenir de vie antérieure, son eczéma chronique a disparu et sa phobie des bruits forts s’est estompée.

« Il y a une sorte de mémoire corporelle, somatique, liée à ces souvenirs », a déclaré Carol Bowman, suggérant que les vies antérieures peuvent être stockées dans notre conscience et dans notre corps.

Une rivière qui coule

Une rivière transporte du sable, des nutriments et de la vie aquatique alors qu’elle coule gracieusement des sommets de la montagne jusqu’à sa destination. De même, les études liées aux souvenirs des vies antérieures suggèrent que notre conscience est comme une rivière qui coule, transportant des souvenirs, des expériences et l’essence de notre âme d’une vie à l’autre, nous reliant ainsi à la tapisserie de l’existence.

« Je pense que c’est fascinant parce que, comme le Dr Stevenson l’a également évoqué, nos situations actuelles, nos personnalités actuelles, peuvent trouver leur origine dans des expériences de vies antérieures », a déclaré à Epoch Times Carol Bowman.

« La conscience survit à la mort, a-t-elle ajouté, de même que les traits de personnalité, les sentiments et les caractéristiques physiques. Ces éléments sont transférés dans un autre corps, une autre vie, dans des circonstances différentes, mais ils sont tous liés. Il y a un continuum d’une vie à l’autre. »

Après le décès du Dr Stevenson, son successeur, le Dr Jim Tucker, professeur de psychiatrie et de sciences neurocomportementales et directeur de la division des études perceptuelles de l’université de Virginie, a poursuivi sa mission d’étude du phénomène des souvenirs de vies antérieures.

Les docteurs Brian L. Weiss et Bruce Greyson travaillent également sur la recherche sur la mémoire des vies antérieures. Le Dr Weiss est un psychiatre renommé, diplômé de l’université de Columbia et de l’école de médecine de Yale, et président émérite du département de psychiatrie du centre médical Mount Sinai à Miami. Le Dr Greyson est professeur émérite de psychiatrie et de sciences neurocomportementales à l’université de Virginie.

L’accumulation de preuves dans les trois premiers articles de cette série laisse entrevoir la possibilité que la conscience s’étende au-delà de notre réalité physique.

Tout le monde finit par mourir. Cependant, si notre conscience est éternelle et que les souvenirs de nos expériences passées persistent, cela pourrait avoir une signification importante pour notre bien-être dans cette vie et dans l’avenir.

Si les souvenirs peuvent traverser les vies, la question se pose : où réside notre conscience au cours des différentes vies ? Où se trouve l’origine initiale ou le foyer ultime de notre conscience ?

LIRE la 1ère partie : La conscience peut-elle exister sans cerveau ?

LIRE la 2e partie : La conscience ne meurt pas, mais alors où va-t-elle ?

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Epoch Times.

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